Et si on voyait le monde avec les yeux de Pourim
Cela fait un moment que je n’ai pas posté de chroniques. C’est même ma plus longue période de disette sur huit ans de blog. Bah alors ? Kepassa ? Trop débordée par la nouvelle vie parisienne qui kiffe trop la nourriture française et toujours autant les Kinder country ? Non, ce n’est pas du tout ça. C’est peut-être parce que je n’ai plus rien à raconter ? Ah non, aucun rapport ! J’ai toujours pleins de trucs à raconter. C’est comme l’autre jour, je sortais d’un Uber (je dois passer au Pass Navigo sous peu !), myope comme une taupe des Indes, je n’ai pas vu un trottoir et je me suis rétamée par terre. Avec le portable et l’ordi qui volent, le manteau qui trempe dans la boue, la totale quoi !

J’ai repris les morceaux de ma personne quand je vois un vélo déboulé sur moi qui n’arrive pas à freiner et hop qui me percute ! Ensuite, en récupérant mes appareils et après avoir vérifié qu’ils allaient bien, j’ai appelé ma mère en pleurs. Chose qui ne servait à rien étant donné qu’elle habite en Israël et qu’elle ne pouvait absolument rien faire pour m’aider. Et puis, il y a aussi ce Monsieur qui m’appelle pour que je relise son livre et qu’éventuellement je retravaille son texte. On discute. On fixe un rendez-vous par Zoom, et avant de raccrocher il me demande si je suis toujours mariée :
– Toujours, aux dernières nouvelles. Pourquoi ?
– Alors laisser tomber notre rendez-vous. Je pensais que vous recherchiez un mari !
Et il me raccroche au nez le goujat !
Des copines m’ont dit :
– Au moins, il est noble. Contrairement à d’autres, il respecte les femmes mariées.
– Noble !? Je ne sais pas si c’est le terme approprié mais bon… « Au village des aveugles, le borgne est roi » comme on dit.
Bref, revenons à nos talons, pourquoi je n’ai pas écrit de chroniques depuis plusieurs semaines !? Il y a eu mes fameux déménagements à répétition qui ont failli me faire perdre la boule. Comme je devais me montrer forte pour la famille, j’ai serré les dents, si bien que lorsque je suis rentrée dans mon nouvel appartement, c’est comme si on avait dégonflé un ballon. Un ballon en Louboutin, certes mais un ballon sans oxygène qui a fait pshhhhh. Ce qui a eu des répercussions sévères sur ma vie privée.
En un rien de temps, ma vie est devenue un tel chaos que le jour de la Saint-Valentin je me suis dit que petit Cupidon s’était enfoncé une flèche dans l’œil droit. Des petits cœurs avaient giclé de partout. C’était dégoûtant comme tableau ! En plus il était devenu bien trop dodue. Il m’a expliqué :
– Je mange quand je stresse et quand je vois ce qui se passe entre le Roi du Maroc et toi, j’ai tellement stressé que c’était Loubia party tous les jours et pots de Haagen dazs Parvé.
OOOH c’est pas joli de raconter sa vie et de l’exposer ! C’est mieux que de jouer les hypocrites et de faire toujours comme si tout allait bien ! Pourtant sur Instagram, renommé « Insta Trap/ Insta piège » par mes soins, on a pu voir de super photos ou je posais très souriante ! N’oublions pas qu’une photo est figée, qu’aucune émotion ne transparaît surtout quand on essaye d’être un petit peu professionnel. C’étaient justement mes contrats qui m’avaient fait tenir la tête hors de l’eau. Alors, elle serait pas un peu schyzo la Juny !? Genre elle nous fait croire que c’était pas la forme. Manquerait plus qu’on ait de la peine pour elle ! De la peine !? Non. Je ne cherche même pas de la compassion, un peu de compréhension peut-être. J’explique seulement pourquoi au niveau du clavier j’étais toute bloquée. Entre des chips et des larmes je n’avais rien à partager. Et à force de faire la pose “étoile des mers” sur le parquet, à regarder le plafond sentant les larmes couler le long de mon cou fripé, j’étais 20 000 mille lieues sous les mers.
Depuis 3 mois j’ai l’impression qu’un train Paris-Lyon m’ait passé dessus au point de ne plus pouvoir me lever, ou de m’occuper de mes progénitures.
En ayant vent de mon état, ma mère, puis mon père sont venus me rendre visite à tour de rôle. C’est là qu’avec mon père, j’ai eu une conversation très intéressante sur Pourim et le mois d’Adar.
C’est nous et nous seuls qui donnons de l’importance a un événement ou à des paroles malheureuses qui nous aient été adressées. En fait, nous avons la capacité de renverser la vapeur. Si on s’autorise à ne pas faire cas de ces fameuses paroles ou remarques qui peuvent nous tuer (y a Cupidon qui se relève mais il est bien amoché.), la douleur peut-être moins forte. Bien sûr quand on traverse une crise, on est comme dans un tourbillon de mal-être mais comme à l’époque de Pourim ou Aman avait menacé tout le peuple juif d’être exterminé. Esther, cette leader a demandé à ce qu’on jeûne et que l’on prie de toutes nos forces pour renverser ce décret ! Et c’est ce qu’il s’est passé ! Tout a été renversé. Les larmes de terreur sont devenues des larmes de joie. Je vous avoue que lorsque l’on est au fond du trou, on ne va pas se mentir, prier n’est pas un réflexe. Limite on oublie. C’est bien pour ça que notre histoire, même dans ses moments les plus noirs, nous rappelle de ne pas oublier que NOUS avons le pouvoir de tout changer en parlant au Ciel juste avec notre cœur.
Puisse toutes nos traversées du désert se transformer en oasis de paix et d’abondance de bonheur. Hag Sameah.
Je vous ai mis la Meguilat Esther en PDF de Torah Box, ça peut servir pour le 16 au soir et le 17 au matin. Bisous.
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1 comment
Olala.
Je ne sais si je dois commencer par le fait que j’adore ta manière d’écrire ou par le fait que j’ai de la peine a lire que tu as passé un sal moment . Comme je viens de faire les deux a la fois je vais juste ajouter qu’en plus je t’ai eu au téléphone récemment et j’ai eu l’impression de m’adresser a ma meilleure pote depuis toujours.celle qui te donne la pêche pour la journée et le punch pour le mois a venir. Je peux te dire que même a travers un appel téléphonique on ne se doute pas des émotions que tu traverses.
Je suis contente de savoir que tu sors la tête de l’eau .
Plein de joie a toi et a ta famille pr la suite.