Junes Davis

A la une Chroniques

Les fêtes partie 2 : J’en ai marre de rouler d’ la boulette !

Les fêtes partie 2 : J’en ai marre de rouler d’ la boulette !

J’adore ma robe rose avec un bibi !

Nous sommes le lendemain de notre périple pour arriver chez Yvonne et me voilà invitée une seconde fois avec mes enfants chez mon amie Ofra que nous nommerons Kat’. Et oui, ma super Friend, fan de F.R.I.E.N.D.S est mariée à un William, comme le futur roi d’Angleterre. D’ailleurs, je pense pas que Charles va faire un grand règne, quoique s’il tient jusqu’à 120 ans, il aura tout de même un règne de 50 ans. Faut voir !

Attablée autour d’une magnifique table ou le Rabbi veille sur nous, on doit être 22 invités. A ce stade des fêtes, on est encore plus ou moins content de manger. L’élasticité de nos estomacs ne sont pas encore à l’agonie. A Simha Torah j’ai littéralement entendu une voix provenant de mon ventre me dire : « RIEN ! PITIÉ ! HELP ! Plus de salades cuites, plus de Hala, plus rien. Si je vois encore passer l’ombre d’un chocolat Damyel, je ne réponds plus de rien Junes ! ».

Après le Kiddouch, nous voilà à nous passer chacun le verre de vin mais depuis le Covid, on évite les rebords de verres à bouche. Ça m’arrange parce que mes enfants sont « germaphobe» qui n’a rien avoir avec les allemands, mais comme son nom l’indique, ils sont « allergiques » à tout ce qui peut potentiellement contenir des « germes », c’est-à dire à peu près tout ! C’est un truc ultra américain ou pour un rien ils te disent : Ah, ça me dégoute ! Mais j’ai juste dévissé le bouchon de la bouteille, bon sang ! ».
Bref, on se verse chacun un peu de vin dans son propre verre, quand l’une des petites de ma Pote et de son William, aussi pétillante qu’un bonbon Quality Street emballage violet, me chope mon verre de vin et boit une bonne rasade. En tant que mère juive, qui ne peut pas s’empêcher de se mêler de l’éducation d’un enfant qui ne lui appartient pas, je m’exclame :
– Hey c’est du vin, c’est pas pour les petites filles de 3 ans.
– J’ai pas 3 ans, j’ en ai 4 !
Je suis si pliée de rire de la repartie de cette poupée, que je lui dis de prendre son envol et de finir cul-sec !

Petit chou restera sur mes genoux jusqu’à ce que mon fils, assis en face de nous, lui fasse plusieurs gros yeux, genre il est jaloux. C’est pas que la germophobie qu’il faut traiter dans ma famille !

On mange et on boit et nous voilà à discuter les uns avec les autres. De fil en aiguille, je fais connaissance avec un couple et vraiment pour converser je demande au mari ce qu’il fait comme boulot. Il me répond spontanément ;
– Je suis chirurgien orthopédiste.
– Je connais aussi un chirurgien orthopédiste…
– Attends, Junes laisse-moi finir ! Je suis chirurgien orthopédiste … pour les canards boiteux. De quoi ?

Oui, oui. Tu m’as bien entendu. Je suis chirurgien orthopédiste pour les canards boiteux. Je suis débordé de travail surtout que nous sommes peu à exercer dans le domaine. C’est vraiment pas évident comme opération chirurgicale.

Je suis un peu sceptique mais il a l’air tellement sérieux que je ne vois aucune raison de mettre sa parole en doute. Surtout depuis que j’ai eu à ma table lors d’un Chabbat plein auquel j’ai participé au Beth Habad des Champs Élysées : un vétérinaire allergique aux poils d’animaux, un tik Tockeur coach qui se fait appeler Baby, alors qu’il n’a rien d’un bébé ( qui il a 1 million de vues chaque fois qu’il poste une vidéo) et un Américain du Texas qui est prof de français à la Sorbonne. Avec moi au milieu qui suis écrivain avec un niveau d’orthographe qui est la réincarnation de l’enfer sur terre pour les Bescherelle en fin de vie. Donc à partir de là, un chirurgien orthopédiste pour les canards boiteux ça me choque pas plus que ça.
La conversation se poursuit quand sur le côté j’entends une amie présente aussi déclarée d’une voix des plus assurée : « J’en ai marre de rouler de la boulette, je vais aller au Maroc me ressourcer. » J’en ai profité pour prendre des nouvelles de la monarchie marocaine. D’après elle, ces derniers temps, il y a eu pas mal de tremblements au palais.

J’enchaine avec mon fils qui se met à me répondre aux questions que je lui pose sur un de ses copains qu’il a croisé dans la rue un peu plus tôt dans la journée. Tu sais les fameuses questions que tu bombardes à ton enfant alors qu’il a échangé à peine trois mots avec lui : C’est quoi son nom ? D’où tu le connais ? Depuis quand ? C’est qui sa mère ? Et pourquoi tu ne m’en as pas parlé avant !? Il se drogue c’est ça ?

Bref, mon fils me raconte un truc super triste sur la vie de ce copain. De nature un peu… allez je le sors… J’OSE, tellement ça me fait trop marrer : HPE/ Haut Potentiel Émotionnel… je me mets à avoir les larmes aux yeux. J’aurais pu prendre au sérieux cette appellation si une dame ne m’avait pas déclaré un jour de manière très sérieuse :

-Depuis que j’ai découvert que j’étais HPI, j’ai compris pourquoi il m’était si compliqué de parler aux gens.

-Vas-y pourquoi ?

-En tant que Haut Potentiel Intellectuel, pour moi c’est un véritable effort de tenir une conversation avec une personne lambda tant je suis intelligente.

-Tiens, je savais pas qu’être hautaine et con-descendante cela s’appelait HPI maintenant!

-De quoi ?

-J’ai dit que tu étais plaisante, et tes histoires palpitantes !

– Ah okay.

Me voyant les larmes aux yeux, mon fils qui doit bien avoisiner les 1m80 maintenant, s’était levé, dégageant pour de bon la petite chou trop chou de mes genoux pour me prendre dans ses bras. Ça faisait bizarre quand 16 années auparavant (hier quoi) c’était l’inverse qui se produisait.
Le repas touche à sa fin et tout le monde rentre chez soi. Sauf les enfants et moi qui restons chez mon amie et le futur Roi d’Angleterre. En tant que grande mal élevée et épuisée, n’attendant même pas que la tata de Kat’ qui passait son manteau s’en aille à son tour, telle une baleine pleine je m’étais affalée direct sur le canap’. A moitié endormie, je sentis la sœur de sa maman me recouvrir d’une couverture et m’enrouler dedans. Le geste n’a pas duré plus de 10 secondes mais il y avait tant d’amour dedans que mon côté HPE a encore fait des siennes. Apparemment il n’y a pas que moi qui ne peut s’empêcher d’être une maman même quand ce n’est pas son enfant…

Good save this amazing family et merci mon D. de m’avoir donné des amis aussi extraordinaires !

On se retrouve la semaine prochaine…. Hé mais nous ne savons toujours pas où est le Roi du Maroc ! Certaines personnes m’ont écrit pour me dire qu’il était peut-être parti à Ouman, je crois que c’est encore la guerre en Ukraine, donc la réponse est non. A vos claviers pour vos suppositions !

Related posts

Burn out en confinement

Junes Davis

Conseils pour des relations amoureuses du tonnerre !

Junes Davis

Un chabbat chez les Davis, ça donne quoi ?

Junes Davis

1 comment

Emmanuelle 16 janvier 2023 at 14 02 15 01151

Hum du coup je reste en grand suspens.. où est le roi du Maroc (enfin ton mari quoi🤣🤣)

Reply

Leave a Comment

0
    0
    Votre Panier
    Votre panier est videRetourner à la boutique
    × Comment puis-je vous aider ?