Avant de me mettre à fond dans mon ménage de Pessah, de peur d’oublier quelque chose je me fais toujours une petite liste (Je suis Madame liste !). Lorsque je me suis notée « Vider les sacs, surtout le petit DIOR pour cause de gâteau sec écrasé en miette au fond du sac (Bonjour la classe !), mon cerveau a ricoché sur Christian, le créateur de la marque. Je me suis dit que ce serait cool si pour le ménage de Pessah on aurait une petite récompense à la fin. D’ailleurs je crois que spécialement pour cette fête les époux ont l’obligation de donner un cadeau à leurs femmes pour la remercier. Oui mais voilà, si la femme a pas de mari ça veut dire qu’elle est puni !? Qu’elle n’a pas de cadeau la pauvre ? C’est pas juste tout ça ! C’est pour cette raison que j’ai commandé un sac pour notre concours du jour. J’aurai aimé en commander 2000 mais à l’heure où j’écrirais ces lignes, c’est moi qui n’aurais plus de mari so…
Tout en me continuant à remplir ma liste comme vider les poches de tout le monde, (Pessah la seule fois de l’année où tu peux vider les poches sans te faire passer pour une fouineuse. Hé hé!), je repensais au stress du Pessah de l’année dernière. Les écoles fermées à deux semaines de la fête. Entre la femme de ménage qui te plante pour cause de pandémie et Plus de Mikvé pour les ustensiles, c’était la cata !
Pour contrer l’an passé, cette année j’ai décidé de passer non pas par-dessus mon ménage, mais par par-dessus (Pessah !) du stress qu’engendre tous les préparatifs de ces jours prochains.
–C’est bon Junes ! T’as quoi comme stress ou de soucis je t’en prie ! T’habites à NY et t’as plein de chaussures. T’attends quoi de plus de la vie !?
Bel argumentaire, mais tu sais qu’on ne peut pas vivre de louboutin et d’eau fraîche sister !
Alors pour arriver à ne plus stresser j’ai pris le problème à bras le corps. Étant très connectée, je suis partie sur la barre de recherche Google et j’ai pianoté : Comment ne plus stresser ?
Ne me juge pas, le pèlerinage de Lourdes n’est pas accessible en ce moment donc faut bien trouver une autre feuille de route. N’ayant pas vraiment de réponses convenables, je me suis mise à écrire une lettre au Rabbi. D’ailleurs, je vais bientôt au 770, envoyez-moi vos demandes. Là, il m’a répondu de travailler ma Emouna, ma confiance en D. et de croire en moi !
Du coup, pour savoir comment faire je suis partie à la pêche aux infos chez mon pap. Il m’a donné plusieurs conseils :
Quand tu te lèves le matin, tu te dois d’avoir une pêche d’enfer pour servir avec amour ton Créateur. Sois reconnaissante et pas seulement quand tu as trouvé une place de parking pour garer ta voiture. Écoute un petit cours de Torah ou fais une petite prière au moins une fois par jour. Parle à D. et lâche prise.
Lâcher prise ! Lâcher prise ! Walya ! J’entends ça toute la journée. Perso si je ne fais pas les repas, ni les courses, le ménage, ou mon taf y a rien qui va se passer donc je sais pas ce que c’est. Mon papa me répondait qu’il ne m’a jamais dit de ne pas effectuer mes tâches du quotidien ! Juste qu’il fallait les faire dans la joie et la bonne humeur. Je raccrochais et méditais vaguement sur le concept… jusqu’à la semaine dernière. Mardi dernier, il s’est passé un truc. Cela faisait des jours entiers que j’essayais de me dépatouiller pour que mon livre Le gang de Brooklyn soit de nouveau en stock sur Amazon. J’étais en mode acharnement-commando-je dois réussir coûte que coûte cette mission. Quand je suis dans cet état d’esprit, je m’imagine habillée en soldate en uniforme camouflage, des grosses lunettes d’aviatrice des années 50, de la peinture noire sous les yeux, avec un casque vert sur la tête, rampant au sol, un fusil dans le dos ou je me donne l’ordre : go, go, go Juju ! Dans la vraie vie ça donne plutôt ça : vas-y que j’ai envoyé dix mails à Amazon. Vas-y que j’ai appelé la hotline 200 fois ( Croyez-moi, cela n’avait rien de hot!). Et vlan que j’ai parlé à quatre opérateurs différents dotés chacun de quatre accents différents en anglais. Bah je peux vous dire que l’accent de l’Ohio et moi, on n’est pas copain.
Au bout de deux jours sans aucune évolution pour régler mon problème, j’ai lâché l’affaire et me suis mise à parler à D. (Une vraie dingo!) :
-Écoute j’ai fait tout ce dont mes capacités intellectuelles et humaines m’ont permises de faire. Et toi Seul sait à quel point elles ne sont pas bien hautes mais maintenant je te laisse gérer. By !
À la seconde où j’ai dit ça, non seulement je me sentais soulagée mais trois heures plus tard je recevais un email :
Bonjour, Miss Davis, votre livre est de nouveau disponible.
C’était tellement gros que devant mon écran je criais :
-Non, non mais arrête c’est pas possible !
Du coup j’ai pu retirer mon complet camouflage et me sentais prête dorénavant à passer PAR-DESSUS mes petits soucis. Il faut juste que j’enfile plus souvent mes lunettes en 3D de Emouna et de voir la vie avec facilité. À partir du moment où Hashem est avec nous dans tout ce que l’on fait, on n’a plus de raison de stresser !
Bon courage pour les préparatifs et bonne chance pour gagner le sac parce qu’à Pessah on aDior mais une fois qu’on est dedans ! Gros bisous.
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