Comment se débarrasser des gens toxiques ?

Quand on est fille de Rabbin, on a l’habitude de rencontrer tous types de personnes. De la plus normale, à la plus bizarre, en passant par de vrais diamants. A l’époque où j’habitais encore chez mes parents, il était monnaie courante de laisser son lit, et de dormir à quatre sur un clic-clac prévu pour deux. Je me revois le samedi sur les coups de 8h00 du mat’, être obligée de me téléporter du salon au premier lit qui croisait mon chemin avec l’espoir de grappiller quelques minutes de sommeil pour que les invités puissent prendre un petit-déj sans avoir vue sur « jeunes choses humaines qui dorment ».

I am Toxic ! ????

Même si avec mes sœurs et mon frère, nous avons eu de bons fous rires, (se sentir une sardine dans sa boite, resserre les liens !), maintenant, à l’âge adulte, ma vie est un con-centré de situations assez pathétiques. Étant donné que chez mes parents, c’était une sorte de hall de gare avec des va-et-vient constants, mes antennes à « ATTENTION PERSONNE CHELOU ! Va, vis, et fuis ! » ne se sont jamais réellement développées. On ouvre sa porte et son cœur parce que tout le monde a le droit à sa chance. Thanks Papa Maman pour ce fabuleux héritage qui aujourd’hui m’empêche de me reconnaitre les gens dit toxiques.

Comme j’ai plutôt le contact facile (un euphémisme… si vous êtes un homme, une femme, entre les deux, vous pouvez remplir le formulaire d’amitié posé sur le comptoir), je mets toujours 3 semaines/3 mois/3 ans, à me rendre compte qu’une personne est toxique ou non. 

Pour tous les jugementaux (ceux qui jugent), je précise que tomber dans une relation toxique n’a rien à voir avec l’intelligence. On peut être smart et être sous l’emprise d’une personne sans s’en rendre compte. Ces bêtes-là ont un don pour repérer les gens qu’ils vont pouvoir manipuler à leur guise. Je les imagine souvent marionnettiste avec le rire fou derrière !

Donc, très récemment, je me suis mise à comprendre qu’il fallait repérer les champignons vénéneux. Si tu le manges, elle va finir par te tuer. Mais comment les reconnaître ? Dans mon cas, c’est d’être sur le terrain, qui m’a aidé ! Parce que tu peux être sûr que s’il y a un boulet qui traîne dans le quartier ou sur le net, c’est pour la Davis.

Ayant le flair aussi aiguisé qu’un renard en fin de vie, j’ai commencé à nouer connaissance avec Britney-Kelly. Apparemment, elle et Brandon avaient cassé et elle avait besoin d’en parler.

Britney-Kelly était une personne très sympa d’apparence, qui avait toujours des mots hyper gentils à mon égard.

Raconte moi tous tes secrets ? Aie confiance ?
La personne toxique adore vous faire des compliments, histoire que ses remarques assassines passent ni vu ni connu ! 

Au bout de quelques semaines de discussions « trop sympas », une fois qu’elle avait accumulé assez de renseignements sur ma personne, sans jamais trop en dévoiler sur elle-même, les petites remarques, ont commencé.

Comme la personne toxique n’est généralement pas une personne importante dans votre vie, vous ne prêtez pas une grande attention à ce qu’elle raconte. Si c’est votre copain (il va devenir votre ex-copain), si c’est votre mari (il va suivre le même chemin que l’ex-copain !), ou un membre de votre belle famille, vous le remarquerez plus vite (enfin j’espère). La personne toxique est une personne éphémère qui passe dans votre vie.

Bien sûr, dans mon cas, il y a eu des signes avant-coureurs qui auraient dû m’alerter, comme la fois où elle m’a envoyé 5 messages sur 5 supports différents (FB, Insta, WhatsApp, mail et même Snapchat que je n’utilise pas), parce que je n’avais pas répondu dans l’immédiat à son premier message. Aussi naïve qu’un pruneau sur une tarte brulée, je n’avais pas voulu la bloquer car « la pauvre, elle est gentille ! » 

Du coup, Britney-Kelly a continué à aller toujours plus loin dans ses mini remarques inoffensives. Et puis, au bout de quelques mois, je me suis fait la remarque qu’à chaque fin de nos conversations, je me sentais mal… Comme elle n’avait pas d’interaction directe avec mon quotidien, son opinion n’était pas censée avoir un quelconque impact sur ma vie. Cependant, comme cela commençait à me peser, je décidai de mener une enquête autour de moi de manière subtile et efficace : « Eh dis-moi Brenda, Britney-Kelly elle a pas un peu un grain dans le cerveau celle-là? ». 

Et là, grosse déception sur les retours tous unanimes : « non, je trouve pas, elle est super cette fille ! ». Embêtée d’avoir le sentiment d’être une folle, doublée d’une diablesse au cœur de pierre, je remontai sur le manège de la tourmente.

La relation perdura jusqu’à la Voice note de trop, avec, je cite : « tu devrais penser aux autres filles qui n’ont pas la chance d’avoir une vie aussi extraordinaire que la tienne (d’où elle sait que j’ai une vie extraordinaire ?). Avec la tonne d’argent que tu gagnes (quel argent ?), tu devrais le redistribuer à des gens qui sont dans le besoin. Ce serait une bonne action de ta part. (je me mêle, moi, de tes bonnes actions, ignoble femelle pondeuse de cafards ?). Je dis ça pour toi, parce que tu sais à quel point je t’adore ma chérie ! »

Sur ce fameux « ma chérie », un sentiment de malaise, de culpabilité, de jalousie, de tentative de manipulation, m’ont fait comprendre (boker tov Juju !), qu’il fallait qu’elle dégage ! Mais comment ? Je ne pouvais pas lui rentrer dans le lard, en la confrontant car « elle n’a rien dit de mal, elle est gentille, elle pense aux autres !», c’est ça tout le problème ! La bloquer du jour au lendemain était inenvisageable. Alors, même si j’ai mis deux ans à me défaire de Britney-Kelly (je me sens tellement mieux), je vous donne la recette de comment je m’en suis sortie.

1/ Ne plus répondre instantanément aux messages. Peu importe si elle vous envoie le fameux « ? » tout seul comme un rappel (je hais quand on m’envoie un point d’interrogation célibataire !), vous attendez d’être dans de bonnes conditions pour lui répondre, et seulement quand vous pouvez. 

2/ Ne donner plus aucune info sur vous. La pluie, le beau temps et encore… Dans mon cas, je ne vous dis pas la galère ! J’étais vraiment la proie idéale !

3/ Ne jamais relancer la conversation, sous aucun prétexte. Juste écouter d’une oreille ce qu’elle vous raconte. 

4/ Ne jamais culpabiliser. JAMAIS ! Cette personne vous fait du mal, consciemment, inconsciemment, on s’en fout ! Le résultat c’est que vous, vous ne vous sentez pas bien. Alors déjà que dans la vie il y a assez de contrariétés, on ne va pas en plus se prendre la tête avec des pauvres meufs (oui le mot est fort, mais juste) ! 

5/ Ne pas céder aux conséquences des on-dit ! Quand la personne toxique va se rendre compte que vous ne lui répondez plus, elle n’hésitera pas à raconter des saloperies sur vous. Seule arme, qu’elle possède j’ai envie de vous dire. Une arme aussi minable que sa personnalité. Cela confirmera que vous avez bien fait de la dégager de votre vie !

La personne toxique va finir par s’essouffler et va enfin vous lâcher la grappe de raisins pour aller trouver une autre proie à tourmenter.

Pour finir sur une touche positive : heureusement qu’il y a des personnes formidables qui entrent dans nos vies, et cela à n’importe quel âge. Prenons ces gens-là, donnons-leur de la place et chérissons-les, même si cela ne dure que le temps d’un printemps !

Je vous embrasse. Que vos antennes soient toujours en éveil. Junes Davis un neurone s’éteint, un autre s’éveille. Gros bisous ❤️

Hannoucka is coming ! ??

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