Conseils pour continuer de blairer ses parents !

Avant de rentrer dans le vif des conseils, un petit récap’ du début de la relation parent/enfant s’impose. Bah oui, parce que la relation avec nos parents évolue, et elle comporte des phases. On commence avec la première qui est la meilleure puisqu’il s’agit du jour de notre naissance (Hé ! Hé !) : on regarde nos parents comme la huitième merveille du monde puisqu’ils représentent tout notre monde.

Comment je suis trop mignon !

Phase 2 : nos 2 ans.

Nos parents commencent à nous dire non.

–C’est quoi cette embrouille ? Avec ma petite bouille, ils sont obligés de me dire oui à tout de ce que je demande, non !? Ah ils refusent ! Y a plus qu’à se rouler par terre en plein magasin devant témoins, jusqu’à que j’obtienne ce que je veux.

Si vous-même avez un enfant de deux ans et que vous êtes en plein Terrible Two, pour votre prochaine progéniture, vous pouvez le confier dès ses 1ans ½ à une bonne sœur (chacun est libre d’interpréter cette appellation) et de revenir le chercher vers ses 3 ans. Radical et efficace !

Phase 3 : notre adolescence.

Rien que d’écrire ce mot, j’ai une éruption de furoncles puruleux sur tout le corps. Je pense à la mienne c’était horrible (des deux côtés !). Je pense à celle par laquelle je passe avec mon fils, c’est pas mieux. Surtout quand il me voit comme une demeurée daltonienne incontinente !

⁃Doudou, tu peux sortir de la salle de bain steuplait !? J’ai besoin d’aller aux toilettes

⁃ Holà ! ça fait quatre fois que tu me demandes. T’as des problèmes de vessie.

⁃ Oui mais, ça fait quatre heures que t’es là-dedans, donc ça compte comme une fois. Allez sors bon sang ! Je te préviens je vais chercher le tournevis !

⁃ T’es qu’une égoïste ! Tu ne comprends rien à ma vie et à mes problèmes ! J’ai besoin de me détendre ! Va-t’en ! Oh et puis non ! Fais-moi un thé, le temps que je sorte.

Si c’est vraiment trop dur, vous pouvez confier votre ado à un moine tibétain qui a fait vœu du silence, et venir le chercher vers ses 18 ans. Pile quand il pourra passer son permis et devenir votre chauffeur attitré. (La mère qui rêve et qui utilise ses enfants honteusement !)

Phases 4 et 5 : on se marie et autant vous dire que les TFS (troubles familiaux sérieux) commencent réellement !

On devient parents. Eux grands-parents. Vous avez ceux hyper investis dans la vie de leurs petits enfants jusqu’à en avoir des reflux (et je ne parle pas des nouveaux nés !), et vous avez les autres « j’ai déjà élevé les miens?, j’ai eu ma dose ! Non merci. Bon ok je veux bien te dépanner mais seulement si l’aumônier de l’hôpital m’appelle pour me dire que t’es en phase terminale !»

No comment.

Et puis il y a les phases 6, 7, 8 :

La vie passe au rythme de ses montagnes russes émotionnelles : disputes, réconciliations, naissances, éducation, bonheur, déceptions, espoirs, stabilisation… Nos parents qui prennent de l’âge. On s’en rend compte. Eux non. On tolère de plus en plus leurs coups de colère, leur susceptibilité exacerbée, avec cette nouveauté de faire tout un foin pour rien.

– Mais enfin papa, je t’ai dit que c’est moi qui conduisais ce soir ! Laisse-moi le volant !

–Tu me prends pour un vieux croulant ! Rappelle-toi que c’est moi qui ai changé tes couches !

–Et moi je prie tous les jours pour ne pas changer les tiennes. Allez laisse-moi conduire !

–Comment oses-tu ? Tu me dois le respect ! Je suis ton père !

–Dark Vador a dit pareil à Luc avant de mourir…

–Quoi ? Tu veux que je meure !? Je te déshérite ! Ne me parle plus !

Alors comment faire pour les supporter alors qu’ils sont là à nous faire la tête, et à nous la prendre , tandis que nous tremblons de peur de décrocher le téléphone car on ne sait pas à quelle sauce on va être mangés.

Heureusement, la Torah a tout anticipé, en nous ordonnant de respecter nos parents, alors que cela devrait être évident. La Torah avait prévu que parfois des parents deviendraient toxiques pour leur enfant (et vice versa, croyez-moi !). La question est : comment continuer de les respecter quand ils sont dotés d’un caractère épouvantable, que chaque remarque qui sort de leur bouche nous donne la même sensation qu’une bague qui raye sur un tableau !?

Eh bien, il n’est pas interdit de « faire des pauses ». Prendre un peu de distance avec eux, cela fait du bien à tout le monde. Cependant attention ! Jamais longtemps en s’assurant tout d’abord qu’ils ont de quoi manger, s’habiller, et de prendre soin d’eux niveau santé.

Si quand tu décides de prendre sur toi, de garder le silence (comme au commissariat!) même quand tu te prends 2 millions de javelots, c’est le moment de parler à D. À chaque fois que tu vas te mordre la langue par souci de respecter tes parents, demande LUI, ou demande à ses anges, de noter ton effort surhumain dans la rubrique crédit. Cela te fera des points en plus pour plus tard.

Les jours où tu n’en pourras plus, peu importe ce que nos parents ont fait comme « erreurs » avec nous (on en fait avec nos enfants!), c’est justement grâce à leurs erreurs qu’on leur doit nos réussites d’aujourd’hui ! Rien que pour ça, comme disait notre ami Buzz l’éclair : on les aimera toujours vers l’infini et l’au-delas….

Rien à voir la photo avec l’article mais je l’a trouvée pas mal ?

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