La Tsniout, par où commencer ? (Quand on en a pas envie…)

Quand j’ai eu l’idée d’écrire cet article, j’ai voulu d’abord faire ma petite enquête sur le sujet auprès de mes copines.

Certaines m’ont dit :
– Top ! Vas y Junes !

D’autres m’ont répondu :
– Écoute chouchou, ne le prends surtout pas mal ! (J’adore quand on commence les phrases comme ça, tu sais d’avance que t’as 80 % de chance de mal le prendre !). Perso, j’en ai marre qu’on me dise comment je dois m’habiller. Ras-le-bol ! Sérieux, le plus important pour moi, c’est de bien me comporter dans la vie de tous les jours, avant de penser à la longueur de ma jupe. Et sinon, t’as pas plutôt des astuces pour gagner du temps le matin quand on ne sait pas quoi se foutre sur le dos ?
– Eh ! Mais c’est génial comme sujet ! Je le note, l’amie ! D’autant plus qu’avec le port de la jupe, il faut pas se louper, sinon tu peux vite ressembler… à rien !
Mais revenons à la question du jour :
Comment démarrer dans ce domaine, quand on a connu la sensation d’enfiler un bon jean ou un fute qui nous fait des gambettes de déesse ?

Parce que malgré tout, je sens au fond de toi, ma petite libellule qui me lit, une volonté de déployer tes ailes pour voler vers le monde merveilleux de la Tsniout, mais tu te dis que c’est trop galère, et que cela ne vaut pas le coup.

Des ailes ? Mais quel rapport maintenant ?

En plus, c’est complètement hors contexte, si quelqu’un tombe sur ce paragraphe, il va croire que je fais référence aux anges de Victoria’s Secret. Celles-là même qui défilent effectivement avec des ailes dans le dos, mais quasi rien sur le devant. Ce qui ferait un sacré contre sens avec le thème du jour ! Faut vraiment que je fasse gaffe à pas trop écrire n’importe quoi.
Oublions cette histoire avec Victoria qui ne sait définitivement pas garder votre corps secret, car je m’adresse à toutes celles qui veulent faire des « efforts » pour devenir Tsniout, mais qui ne savent où donner de la tête (à défaut de ne pas encore se la couvrir !).
Déjà, si on veut tenter deux, trois petites choses, et qu’après on se décourage car on trouve cela trop dur sur la durée, rassurons-nous, mes chéries, personne ne nous fait signer un CDI à vie avec bon pour accord, New York le 1er janvier 2018 ! D’ailleurs, bonne année civile tout le monde !
(Je vois déjà ma mère m’appeler pour m’engueuler parce que je souhaite la Lapinou Year. Je me souviens encore combien je lui avais pleuré dessus dans ma jeunesse pour qu’elle me laisse aller aux soirées Tapis Rouge, car à l’époque, on avait pas vraiment la même vision du kiff ! Avec l’âge, je l’en remercie !)
Parce qu’il faut avouer que chacune d’entre nous a cette fausse croyance de se dire :
– Hou la la, je n’ose pas me lancer, car je ne sais pas comment je vais faire en été. Je n’imagine pas ne pas me mettre en maillot de bain sur la plage.

Le mieux, c’est de ne pas penser toute de suite à l’été, charmante poupée, je t’en prie, viens on vit l’instant T (à prononcer Ti en anglais !). En gros, ne nous prenons pas la tête, ma biche, et on verra au moment où les premiers rayons de soleil se pointeront dans le ciel. Parce que si on pense comme ça pour le reste des bonnes actions (Mitsvots), on est fichus !

Pour la Tsniout, c’est pareil ! Quand t’es chez Zara, H$M (le dollar n’est pas une coquille !) and Co,

Prends-moi ces jupes ultra stylées, mon poussin ! En plus, de nos jours, on a la chance de pouvoir se créer des millions de style trop frais (Photo à l’appui).

Comme dit le Rav Touitou, le mieux, c’est de se donner des buts ! On peut se dire par exemple qu’une fois par semaine, comme le lundi : c’est une journée sans décolleté. Le mardi : c’est le jour dédié au port de la robe. Le Chabbat matin : c’est ton jour du foulard/ béret. Et ainsi de suite…
Au bout d’un mois, on peut augmenter les jours, et changer les thématiques. On peut aussi se lancer le challenge que beaucoup d’entre nous font au moment de leur shopping.
– Je n’achète plus de pantalons, comme ça, je ne renouvelle plus mon stock. Ainsi, inconsciemment, on aura tendance à vouloir porter des trucs nouveaux.

On peut aussi décider de se couvrir les coudes. En plus, après plus de trente ans, les débardeurs à petites bretelles, avouons que c’est pas méga chic. Désolée mais c’est vrai, c’est sympa, on se sent bien, mais c’est pas classe ! Tout comme les leggings

QUE JE VAIS BIENTÔT RADIER DÉFINITIVEMENT DE LA SURFACE DE LA TERRE TELLEMENT JE LES HAIS ! (La fille pas du tout excessive pour exprimer qu’elle n’aime pas quelque chose.)

Et puis, avec un petit couvre-chef une fois par semaine, on se sent l’âme d’un top-chef. Et oui, ce n’est pas impossible, de porter un jour béret ou bonnet, et le lendemain d’avoir les cheveux au vent. Aux États-Unis, j’ai même vu des filles porter un jean et une perruque à la fois. Si vous faites un tour sur Insta, vous verrez des tas de blogueuses top tendance qui ne se gênent pas pour s’afficher comme ça, car contrairement à ce que l’on pense, l’un n’empêche pas l’autre !

On passe carrément à côté de plein de bonnes actions (dont on ne connait pas le tarif !), sous prétexte que ÇA NE SE FAIT PAS !

Même si dans un sens, ce raisonnement est compréhensible, sauf que… la liberté de penser et de vivre, ne dépend pas du regard de l’autre. Elle ne dépend que de la personne la plus importante dans votre vie : VOUS-MÊME !
Alors on se motive, lancez-vous dans le « cachage » de coudes, de clavicules, de genoux, de cheveux, pour gagner des tonnes de diam’s, qui n’ont rien à voir avec la chanteuse ! N’hésitez pas à m’envoyer plein de photos de vos looks Tsniout, et même si c’est qu’une fois par semaine, car ce sera déjà formidable !
Je vous embrasse.
Ps: Plus que quelques jours avant le lancement de : « N’oublie pas que tu t’appelles Ruth » ! Tous mes livres dispo sur https://www.junes-davis.com/boutique/