La Tsniout pour les hommes si on en parlait…

La Tsniout pour les hommes si on en parlait…

Le mot Tsniout/pudeur est souvent associé aux femmes alors qu’il concerne aussi les hommes ! Faire extrêmement attention à sa manière de se vêtir, de parler, ou de se comporter doit être uniquement la responsabilité des femmes ? Les Rabbanim vous diront qu’une femme est (en théorie) plus responsable qu’un homme mais est-ce toujours d’actualité !? Avec l’ambiance très 2.0, les médias, les séries, les lobbies féministes archi-présents avec un message clair : les femmes revendiquent leurs droits au même titre que les hommes, sommes-nous réellement égaux face au terme Tsniout ? Déjà est-ce Tsniout qu’une femme publie un article dédié aux hommes ? Ma foi, oui. Et bien sûr qu’hommes/femmes doivent adopter un certain comportement ! J’en profite pour préciser qu’il n’y aucun interdit à ce qu’une femme enseigne la Torah à des hommes (ce qui n’ai certainement pas le cas au travers des mots que j’utilise aujourd’hui). Seules les grandes Rabbanites de ce monde peuvent donner cours aux hommes, la Rabbanite Jungreis Zal’, Nehama Lébovits, la fille du Rav Ovadia Yossef étaient aptes !

« La vie est un test », foncez lire ce livre, c’est une pure merveille!
Mais de qui parle-t-on ?

De très grandes dames qui à part diffuser la Thora, n’avaient aucune autre motivation. Leurs intentions premières étaient nobles, claires et purs ! Les honneurs et encore moins une vulgaire volonté de briller aux pupilles des hommes, étaient inimaginables. Après cette mise au point place aux différents aspects de notre sujet du jour :

Les fringues. 

Un homme a l’obligation de couvrir ses articulations. Oui, parfaitement comme les filles ! Sauf qu’il n’existe pas vraiment d’interdit pour une femme de voir les bras découverts d’un homme car en théorie cela ne nous ferait pas penser à des choses interdites. (#HenriCavill #TheWitcher #pècheresse #jevaisprendrecheraujugementfinal !).

Donc le débardeur n’est pas de rigueur. 

Alors, monsieur Muscle qui passe 2h/jour à la salle à soulever de la fonte (parait-il cela vous détend, décharge vos toxines, et que vous rentrez moins nerveux à la maison) planquez-moi vos biceps et pectoraux super développés sous un t-shirt à manches qui arrivent jusqu’aux coudes et réservez-les à votre wife. Valérie sera contente d’avoir son homme pour elle toute seule. C’est quand même elle qui s’occupe de garder vos loupiots pendant que vous faites mumuse avec les poids, ceci n’est que justice ! Et puis, pensez un peu aux autres, exposer votre corps magnifique aux yeux des autres mâles peut donner des complexes. Surtout ceux dont la bedaine penche dangereusement au-dessus de la ceinture de leurs fûtes.

L’attitude auprès des dames : Un homme plaisantant avec une femme en présence de son mari, c’est ok ou cela ne se fait pas trop ? Faut voir. Tout dépend en vrai, il faut savoir doser et être assez intelligent pour ne pas aller trop loin. Ayez en tête, que potentiellement quand vous vous rendez chez un couple pour passer du temps, ledit couple a pu se prendre la tête juste avant votre arrivée. Quand vous allez débarquer chez eux et faire rire Valérie, en vous montrant prévenant, à l’écoute, et lui donner toute l’attention qu’elle mérite, petit, moche, gros, marié, riche, pauvre, peu importe, c’est le meilleur moyen pour qu’elle se dise, même fantasmatiquement : « Purée, quel dommage que je n’aie pas épousé un gars comme lui ». Donc les blagues pour détendre l’ensemble de la table c’est ok, mais ne jouer pas les « Cobra royal » avec votre humour destiné à une femme en particulier. On connait des serpents qui ont perdus beaucoup de choses pour moins que ça ! Les trucs vraiment drôles ou scabreux on les réserve pour les potes.  

La bise : Viens le moment gênant quand t’es un peu relige sur les bords et que tu dois laisser en suspend ou stopper en plan vol, cet élan de sympathie. La bise entre homme/femme, ce contact inter-joue est formellement interdit même si c’est follement encore d’actualité. Religieux ou pas, on évite d’embrasser une femme (mariée ou non). Vous ne savez pas si la dame en question est avec un homme à tendance jaloux qui va lui taper un scandale une fois seuls. Tout ça à cause de vous ! La fille qui culpabilise pas du tout. Je plaisante of course (en fait, non. Que savons-nous des soucis mentaux de chacun !?). Ce n’est pas une question de niveau de religion mais de respect, ce que vous faites en privé ne regarde que vous et D. En revanche, votre attitude en public, compte double au Scrabble.

Voilà, d’ici on est bien !

Les compliments : Vous êtes invités. Madame a préparé un plat gouteux. Même s’il est mauvais, on s’en fout. Là, n’est pas la question. Il est très poli et bienvenue (obligatoire) de complimenter celle qui s’est décarcassée pendant des heures en cuisine pour vous recevoir. Selon la Halakha (entendu dans un cours du Rav Touitou. Je l’adore ce Rav, je lui pique plein de trucs.), il faut attendre que le mari complimente d’abord sa femme pour ensuite placer votre : « Bravo Valérie, c’est très délicieux. » Si le mari ne dit rien, vous ne dites rien ! Vous vous rattraperez au moment de partir, au récupérage de manteaux : « Merci, Valérie. Tu nous as super bien reçu. C’était top ! ». Cela évitera une énorme dispute au couple. Vous pouvez être certain qu’une fois seuls, la femme se retournera vers son homme et l’accablera de reproches :

–T’es même pas capable de me donner un petit compliment sur ma bouffe ! Même Jean-Luc m’a dit que c’était bon !

–Mais chérie, tout le monde sait que Jean-Luc est un mytho. Je t’ai déjà dit que je préfère ne pas jouer les hypocrites avec toi. Quand je te fais un compliment, il est vrai.  

–Quel chance d’avoir un mari franc ! Ah mais j’y pense. Tu pourras me débrancher la Plata après Chabbat. 

–Oui, sans problème. 

Valérie aura oublié de préciser que sa Plata (cassée) envoie 500000 Walt de décharge électrique une fois sur deux quand on la débranche. C’est une manière simple et efficace de remercier la franchise masculine de son mari. 

Après de glisser un petit : « J’adore ta robe, ta nouvelle coupe, tes yeux, ta frange, la couleur de vernis que tu as choisi pour tes ongles (je rigole, un homme ne vous dira jamais ça, à part s’il est gay !), » même si cela fera toujours plaisir à l’intéressée, ce n’est pas méga conseillé non plus, que ce soit en présence ou derrière le mari. Après, je citerai le Rav Ron Chaya qui dit dans ses cours (c’est le festival des Ravs dans cet article) : « Avant la Torah, il y a l’intelligence et le savoir vivre ! ». Si vous êtes entre amis, que cela fait des années que vous vous connaissez, et qu’il n’y a rien derrière des gentils mots, un petit compliment n’a jamais fait de mal non plus. Faut pas devenir extrémiste. 

Sur les réseaux : Alors là… il faudrait une chartre entière à publier même si en vrai, chacun sait très bien quand il dépasse la ligne rouge. (La ligne verte, un de mes films préférés). Tu chines ou tu ne chines pas. Perso, à part sur Aliexpress je n’essaye de rester loin du chinage (Elle est trop naze ma blague !) En gros, c’est no coment’. Juste, on n’est pas des gamins.

–Salut Junes, ma femme a lu tous tes livres. Je connais plein de monde dans l’édition. Je pourrai t’aider. Viens, on va boire un verre pour en parler. Fais-moi signe. 

–Micka regarde, un gars me propose de le rencontrer. Il connait des gens dans le monde de l’édition. 

–Fais voir. Ah ok. Et toi dans quel monde tu vis ? Celui de l’idiote du village ? Allez bloque-moi tout ça.

–Pourquoi ? Imagine, je passe à côté de l’opportunité de ma vie ? 
–La seule opportunité que lui, il a vu en toi, c’est de la tenter ! 

–Tenter quoi ? 

–Un cours de couture à quatre mains mais si tu continues de jouer les naïves, c’est à moi qu’il faudra en découdre. 

–Alors je bloque ? 

–Tu comprends vite mais t’es longue à la détente.  

Je pourrais encore donner des tas d’exemple mais je dois rendre un papier pour Torah-Box et je suis méga en retard sur le délai, donc j’en conclurai pour rappeler qu’avant l’avènement des libéraux qui ont pris la liberté de mélanger pendant les offices les hommes et les femmes en supprimant la Mehitsa, il n’y avait aucun interdit à ce qu’une femme prenne la parole en public ou délivre un cours de Torah. Perso, je fréquence une syna américaine à tendance moderne orthodoxe qui correspond à notre traditionaliste +. Très souvent des femmes prononcent quelques mots sur la Paracha et donnent des informations sur les activités de la synagogue. En soit cela n’est en rien interdit. En France, les orthodoxes ont eu peur de laisser trop de liberté et qu’il y est des débordements donc dans la majeure partie des synagogues, ils ont supprimé complètement toutes interventions féminines. Ceci est une simple protection pour ne pas basculer. On aime ou on n’aime pas, c’est leur droit. Au même titre que les autres. Déménager vers un pays aussi grand que les States ou il y a autant de juifs que de courants m’a appris à revenir aux sources et chercher par moi-même ce que la Torah autorise ou non. N’est-ce pas ce que tout juif doit faire avant de juger, ou condamner et même commenter ? Je crois bien. À nous de trouver un juste équilibre qui nous convient au mieux dans le domaine de la Tsniout et dans le reste.  

À vous mesdames, je vous fais des gros bisous. À vous messieurs, juste une poignée de main virtuelle. À plus. Les Français ont se voit la semaine prochaine ! Je serais sur Paris le 12 et le 13 Janvier. Les Marseillais le 14 au soir au Times Square le soir. Les Lyonnais le 15 à la salle Bnai-Brit. À partir du 16 jusqu’au 19 je serais de nouveau sur Paris. Pour plus d’infos contactez-moi sur junesdavis55@gmail.com

Pour commander mes livres sur https://www.junes-davis.com/boutique/

 

 

Blogs Récents