Médecine esthétique et Torah, est-ce bien compatible ?
La première réponse qui nous vient à l’esprit est « non ! ». Mais attendez ne partez pas ! Lisez la suite car elle est pleine de surprises. Modifier le corps que D. nous a donné est interdit puisque le deal c’est de le rendre tel qu’on nous l’a donné. D’ailleurs, c’est pour cette raison que le tatouage est interdit. (Quel dommage, si seulement c’était permis, je m’en serais fait une douzaine, moi !). Seulement voilà, les Sages (ref. Rav Ovadia Yossef), nous expliquent que dans certains cas, il est permis d’avoir recours à la chirurgie esthétique.
Bien sûr, je n’aborde pas, ici le sujet de la chirurgie réparatrice mais celle qui permet d’améliorer son apparence physique.
Dans le cas, où une jeune fille a du mal à trouver son Mazal/ (un mari, quoi !) il lui sera permis d’y avoir recours !
Ah ah ! Donc se refaire le pif, ou la poitrine pour accomplir une Mitsva c’est ok. Oui mais voilà, la loi « de ne pas mettre sa vie en danger pour rien » vient ré-ouvrir le débat. Disons le clairement, passer sur le billard volontairement pour avoir un meilleur aspect, c’est prendre le risque de mettre sa vie en péril. De nos jours, ce type d’opérations est banalisée mais se faire opérer sous anesthésie générale est un risque. Minime, mais un risque quand même !
La preuve avec l’actrice qui jouait dans The Hill (télé réalité U.S).
Elle avait programmé avec son chirurgien (un taré, assoiffé de dollars) dix opérations le même jour. La petite Heidi, qui n’a rien à voir avec celle des montages, a bien failli y rester.
Avant de programmer une opération, mieux vaut consulter son Rabbin, afin d’obtenir une autorisation. Comme ça, en cas de pépins, (je ne précise pas la taille du pépin), si vous vous retrouvez là-haut, vous serez couverts.
Reprenons le cas de la recherche non pas de l’arche perdue, mais bien de son Zivoug. Si, une jeune fille est née avec un nez franchement laid, c’est normal qu’elle décide de le modifier. Gommer ce complexe qui la gêne n’est pas seulement dans l’intérêt de se marier mais aussi d’être bien dans sa peau.
Je vous vois pester contre ma dernière phrase :
–Franchement, c’est D. qui décide du Mazal de chacun depuis sa naissance (même avant), nez ou pas nez, si c’est ton prédestiné, il l’acceptera telle qu’elle est ! Au lieu de penser aux physiques de la fille, les religieux devraient plutôt se concentrer sur les qualités morales de celles qui leurs seront présentées. Parce que s’arrêter au physique est un poil superficiel !
Alors grande nouvelle !
Religieux ou pas, les hommes disposent des mêmes yeux que tout le monde. Si demain, on vous propose un gars gentil, qui est prêt à vous décrocher la lune (on lui demandera juste de descendre les poubelles une fois ou deux, rien de fou !) mais qu’il a un physique « difficile », vous qui observez Chabbat accepterez-vous de l’épouser ? Faut voir… Si nous sommes un peu honnêtes, on lui préféra toujours l’arrogant beau gosse qui dégage un charme fou. Et encore, ce n’est pas tout à fait vrai car certaines femmes, (contrairement aux hommes) ont cette capacité à faire abstraction du physique (faut que le gars soit vraiment très drôle, ou plus siniquement qu’il soit chirurgien justement !). Pour les hommes, faire l’impasse sur le physique d’une femme, j’en suis moins certaine.
Autre exemple assez actuel !
Si une femme, après avoir mis au monde ses enfants, décide de refaire le buste (elle l’aura bien mérité !), si sa démarche n’est pas pour aller se pavaner en trikini sur les plages Tel-Aviv, en plein mois d’Août, (Mikonos c’est ok, y 0 risque qu’on la remarque !). C’est non, non, non ! À contrario, si c’est pour s’éviter un « haut le cœur » chaque fois qu’elle se change de sous-tif, c’est oui, oui et oui. Notre aspect physique reste très important, surtout pour nous les femmes.
Notre reflet ou du moins l’image que l’on a de nous peut avoir de graves conséquences sur notre humeur et notre confiance en nous !
Lorsque l’on a pris du poids, après un chagrin, un changement, une trahison, une grossesse ou autre, on se sent malheureuse. Pour certaine, leur complexe est une vraie souffrance au quotidien ! Alors plutôt que de se lamenter et devenir désagréable pour son entourage, pourquoi ne pas aller voir un médecin qui va nous aider à aller mieux. À condition de ne pas tomber dans les extrêmes et de ne pas se mettre dans le rouge financièrement.
En ce qui concerne le botox et les injections.
Est-ce permis ? Vouloir se donner un petit coup de peps en comblant la ride du lion, (celle qui apparait quand on fronce les yeux), est légitime. Si vous avez une fête familiale en vue et que vous souhaitez vous montrer sous votre meilleur jour, (non pas pour foute les boules à Tata Yvette ou pour plaire au mari de votre copine), why not !? Si l’attention reste de plaire à SON mari et surtout à sois même, sans tomber dans les excès, franchement pourquoi s’en empêcher.
ATTENTION
Je mets réellement en garde contre les dangers de l’addiction car on peut très vite tomber dedans. Je recommande vivement d’aller toujours accompagnée d’une amie qui sera votre garde-fou. Si aucune de vos copines ne sont disponibles (faut en louer) aller avec cette remarque : Combien de fois avons-nous croisé des magnifiques filles qui se sont fait gonfler les lèvres comme des montgolfières ? En la fixant de manière très mal élevée vous vous êtes dit : « Pourquoi ? Pourquoi elle a fait ça ? Elle en avait tellement pas besoin. » Parfois cette démarche extérieure cache quelque chose qui ronge la personne, qui lui est très difficile d’affronter.
–Aucun rapport. Elle, c’est juste dit que sur ses photos Insta cela donnerait un meilleur rendu.
Les diktats de la mode change constamment mais la Torah, elle reste éternelle. Elle a été créée comme mode d’emploi de ce monde. D’ailleurs, dans nos textes, on y trouve beaucoup de conseils sur l’entretien de son corps. Avec ces recommandations de faire du sport 3 fois par semaine, de manger moins de viande la semaine, de se brosser les dents etc etc…
Pour conclure…
Je rajouterai une réflexion personnelle qui n’engage que moi : Je ressens toujours de la fierté quand j’observe des femmes Tsniout, jolies comme des cœurs, qui donnent envie. Bien sûr vous aurez toujours le clan des « Too much » avec perruque aux cheveux merveilleux, leur talon aiguille, leur petit haut moulant, la jupe toute serrée qui vous inspirent tout plein de choses mais certainement pas le mot « Tsniout ».
Comme dirait mon père : À vous de jouer. Devenez vous-même une influenceuses/une ambassadrice des femmes juifs, en prenant soins de vous, pour être belle, toujours classe, et couverte. Votre mérite sera multiplié par le nombre de seringues remplie de botox, déjà utilisées. Croyez-moi il y en a un paquet !
Gros bisous. À très vite.
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