Mes trois jours dans les Hamptons…


Cet été, certains d’entre nous ont eu la chance de partir pendant les traditionnelles grandes vacances scolaires, et d’autres, comme moi, n’ont pas pu !
C’est bon, les bronzés, on a compris, pas la peine de crâner avec vos peaux toutes dorées ! Du coup, vers la fin août, après quelques mois où j’ai mangé du matin au soir du building New Yorkais par trente-cinq degrés, j’en avais ma claque :
– Mon D. mais qu’on la brûle dans les flammes de l’enfer ! La dame habite Manhattan, et elle se permet de grogner sur la ville ! Mais quel toupet !
Je vous promets que je ne me plains pas, c’est juste qu’au bout d’un certain temps, je suis comme les vaches, j’ai besoin de voir du vert, et de l’herbe fraichement coupée !
Alors quand un soir, Micka est rentré, et m’a annoncé que nous allions passer quelques jours aux Hamptons, j’ai dit Banco ! Nous allons enfin savoir ce que cette ville a de si spécial pour qu’on en entende autant parler !
C’est vrai, quoi ! Combien de fois avons-nous lu ou entendu le mot « Hamptons » ? Dans quasiment TOUTES les séries à tendance New Yorkaise, les scénaristes se sentent obligés de mentionner cette ville huppée que tous les New Yorkais connaissent. (Gossip Girl, Revenge, Bip and the City…). Ne parlons même pas des millions de romans sur le sujet !
C’est pour ça que dès que j’ai tapoté la destination du jour dans le GPS, j’avais l’impression de vivre dans une série. Attention Serena et autres héroïnes, Junes Davis arrive dans la place !
Micka, les enfants, et moi, commençons cette route de deux heures et demie, (hors bouchons) dans la joie et la bonne humeur :
– Franchement, on part trois jours, je ne comprends pas comment on est chargés comme ça. Pourquoi t’as eu besoin de prendre autant d’affaires ? Je sens que tu as fait n’importe quoi avec les valises, Junes !
– Ça tombe bien que tu m’en parles, j’aurais trop adoré découvrir ton talent pour préparer les affaires. Ne t’en fais pas mon chouchou, la prochaine fois, je ne manquerai pas de te rappeler à quel point je suis nulle dans le domaine, alors que toi, tu es si fort !
– Je n’ai jamais dit que tu étais nulle !
– Oui, mais c’est comme si tu l’avais dit…
Et ainsi de suite jusqu’à notre arrivée.

La première chose à laquelle je pense, en découvrant les bordures de route des Hamptons, c’est que c’est très coquet ! Super joli ! Les maisons sont incroyables, et les terrains verts donnent envie de se rouler dans l’herbe en roulant sur soi-même. Chose que je ne ferai qu’en fin de séjour, parce que contrairement à ce que Micka pense, je n’ai pas pris assez de vêtements pour pouvoir me changer à ma guise !
Et très vite, nous arrivons à l’hôtel. Il faut savoir que les vrais New Yorkais (nous, on est des faux, donc ça compte pas !) ne descendent JAMAIS à l’hôtel dans les Hamptons. Ils préfèrent se mettre à plusieurs familles ou amis (dans les deux cas, t’as une chance sur deux, de ne plus leur reparler de ta vie), et louer pour la saison, une maison/villa. En général, la femme y reste avec les enfants la semaine, et le mari les rejoint le week-end.
On descend tous de la voiture, et j’incite ma famille à prendre un bol d’air pur :
– Respirez, les enfants ! Respirez et écoutez-moi ce silence !
Car c’est vrai qu’il n’y a aucun bruit, à part le chant des oiseaux et ça… m’angoisse !
J’étouffe ce sentiment, et on se dirige vers la réception pour prendre notre chambre. C’est l’occasion de se familiariser avec la clientèle de l’hôtel qui m’a l’air trop sympa ! LOL ! Non, non, je plaisante ! Disons que je sens que ça va être l’éclatade, car hommes comme femmes me donnent l’impression d’être un peu trop serrés dans leurs chaussures griffés.
Comme je l’ai écrit des tonnes de fois, l’avantage d’être à Manhattan, c’est que tu peux t’habiller comme tu veux, même avec un bananier sur la tête, les gens ne te diront rien, à part que t’es trop cool ! Autant dans les Hamptons, tu sens un certain scrutage aux rayons X, de combien tu vaux, combien tu as, et combien tu montres que tu as !
Heureusement que mon regard sur les autres est juste une observation plutôt qu’une comparaison, parce que dans ce cas-là, mieux valait prendre la voiture et repartir dans l’autre sens.

On dépose les bagages dans la chambre, et en route pour la découverte de Westhampton, qui est fort sympathique. On y trouve des boutiques, des glaciers, des librairies toutes jolies, des cottages. Non, franchement je commence à comprendre cet engouement pour cet endroit mythique, jusqu’au moment où je commande ma boisson dans l’un des cafés :
– Hello, est-ce que je pourrais avoir un cappuccino, s’il vous plait, avec du lait écrémé, et sans caféine, merci.
Je sens deux personnes de côté qui me fixent. Euh… OK, on va arrêter d’être parano deux secondes, ça doit sûrement être à cause de mon french-accent.
Et bah non, je ne suis pas parano, j’ai bien commis un impair, car le monsieur qui prend ma commande me répond du tac au tac :
– On n’est pas Starbucks, ici !
Et paf ! Vlan dans les dents, Junes ! Rouge de honte, je me confonds en excuses. Pour me rattraper, je lui demande de me donner ce qu’il veut (quelle mauviette !), et pour conclure :
– Ça vous fera huit dollars.
HUIT DOLLARS POUR UN CAFÉ AVEC DU LAIT ! GLOUPS ! Heureusement que nous mangeons cacher, et que je n’ai pas commandé un Donut !
Je sors de là avec ma boisson, qui a un goût amer, mais pas seulement à cause du café ! J’oublie cette séquence, et essaye de profiter de l’endroit pour faire de supers balades. C’est l’occasion de découvrir des petites maisons le long des rues, exactement comme ce qui est décrit dans les livres ! Au bout d’un moment, les enfants commencent à dire qu’ils ont faim, et on regarde sur Google pour découvrir qu’il y a un glacier qui fait des glaces cacher ! Youyou ! On s’y rend tout contents, et on découvre que le Ice Cream Shop, est ouvert 24/24 ! Sérieux, à part une femme enceinte, je ne vois pas qui a envie de manger une glace à 3 :00 du mat ? Bref, pendant qu’on passe commande, j’ai fifille 1 et 2 qui me demandent de les accompagner aux toilettes pour la centième fois de la journée. La glacière (la dame qui vend les glaces, mais contrairement à l’autre de tout à l’heure avec son café, elle n’a rien de froid), m’indique qu’ils n’ont pas de salle de bains. Donc je me demande bien comment je faire. Mon mari avec ses brillantes idées, me propose de le faire à la one again/ à l’ancienne, quoi :
– Va dehors, derrière le magasin.
– Pas bête !
Je prends mon fils avec nous comme compagnon de galère (Ah si, c’est une galère !), trouve un endroit, et allez-y mes chéries. C’est là que mon grand me sort :
– Maman, on va peut-être les décaler, et pas les mettre juste devant le générateur d’électricité, parce que ce serait dommage de tout faire péter avant de manger nos glaces !
– Ah oui ! T’as raison (un génie, mon fils, comme son père ! Cinq sur lui, euh…sur eux !)
On récupère nos ice-cream, et on décide d’aller à la mer et… là, c’est juste : sublime, magnifique, il n’y a rien à dire !

Sur le chemin du retour, on tombe sur un Loubavitch avec sa femme, qui tient un choffar, et qui nous demande si on est juifs. On répond par l’affirmative, et voilà qu’en plein Hamptons, le loulou décide de nous souffler le Choffar rien que pour nous mettre dans l’ambiance de Rosh Hachana avec quelques jours d’avance (un mois !). Il n’y a pas à dire, pour le côté sympathique, les loubas sont trop forts !
Et c’est très vite qu’arrive la fin de ces trois jours. On replie bagages, et sur la route (même si après, je me sens trop mal de regarder un écran), je décide de vous écrire, pour vous raconter ce que je pense de cette destination mondialement connue.
J’aurais très certainement été encore plus émerveillée par tant de beauté urbaine, si je n’avais pas vécu une partie de ma vie à Genève, qui regorge de paysages de carte postale à profusion, où se mêlent verdure et montagnes à l’état pur ! Quand on connait nos côtes Atlantiques, la Normandie, la Baule, la Côte d’Azur, Annecy, et j’en passe, eh bien mes amis, on n’a rien à envier à cette ville, qui est comme les États-Unis dans sa globalité, légèrement : SURFAITE !
Chers français et françaises, où que vous habitiez sur le globe, soyons fiers de nous et de notre patrimoine urbain et rural, qui reste l’un des plus beaux pays du monde !
Je vous fais des gros bisous, et vous ai mis plein de photos que j’ai prises de là-bas spécialement pour vous.
Et c’était Junes Davis notre envoyée spéciale en direct des Hamptons. À vous les studios !

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