Papa « être » et Maman « faire »
Hi There,
Dans mon enfance, je voyais mon père comme le héros de la famille. Il se levait aux aurores, et allait affronter la jungle qu’était l’extérieur pour ramener le pain à la maison. Quant à ma mère, je la voyais comme celle qui nous donnait des ordres et s’assurant qu’avec mes sœurs et mon frère, nous filions droits, ou du moins pas trop tordus. Ce qui n’était pas tout à fait vrai car ma mère, en plus de s’occuper de nous, travaillait à temps plein !
Aujourd’hui, chez moi à l’heure où je vous écris ces mots, dans mon couple, c’est plutôt moi la rigolote et mon mari l’adjudant en chef. Il lui arrive de se plaindre d’être le méchant de service car à chaque fois qu’un enfant a un truc important à partager, il vient se confier à moi, plutôt qu’à lui. Sauf que de mon côté, je me plains de n’avoir pas beaucoup d’autorité sur nos enfants et que personne ne m’écoute jamais quand je veux faire régner l’ordre. Je l’avoue, ce schéma parental est un poil atypique. D’habitude c’est la mère qui impose les règles, le rythme à la maison, et le père qui récolte les aspects sympas de tout ce qui est lié aux enfants. À chaque fois que le RDM essaye de m’en parler pour améliorer notre duo de parents qui galèrent, je lui réponds que cela me gave très vite, tout ce qui est éducation et tout ça. L’autre fois à un pique-nique organisé par les parents de la classe de mes filles, j’ai prononcé cette phrase devant pleins de papas et mamans américains, ça a jeté un froid pas possible dans le petit groupe parce qu’apparemment ce n’était pas du tout politiquement correcte. Pour dissiper le malaise que ma seule ma bouche avait créé, il y en a une, Viviane, qui avait conclu :
« She’s french. That why ?/ Elle est française. C’est pour ça. »
Je ne voyais pas le rapport mais j’ai préféré ne plus prononcer un mot si je voulais que mes enfants aient de nouveau une chance d’être invités à des anniv et pas mis (encore) en quarantaine. Après, tellement je m’ennuyais je voulais me rouler dans l’herbe et faire des tonneaux mais là encore cela aurait été mal vu.
Donc avec petits, je fais plutôt confiance à mon instinct, à tâtonner et voir ce qui marche ou ce qui ne marche pas. C’est étrange, parce que autant je peux être méga exigeante et dur avec moi-même, autant avec mes enfants, du moment qu’ils sont en bonne santé et qu’ils kiffent la vie je ne leur demande rien de plus. Ce qui rend complètement fout le Mister Strict qui vit avec moi. Nous avons deux visions opposées de l’éducation. On pourrait croire que cela se complète super bien, or cela ne fait qu’exaspérer l’autre ! En gros ma nonchalance le fait sortir de ses gongs.
Après une énième discussion houleuse, je me suis fait violence et j’ai contacté une coach de parents. Je ne savais même pas que cela existait, même si j’en connaissais quelques-unes (Ça c’est ma logique tout crachée !). Dès les premières minutes de l’entretien, très vite elle a soulevé ce problème « classique », quand Maman donne les ordres : « Range ta chambre. Va prendre ton bain. Brosse-toi les dents etc etc… ». Elle est dans le « Faire/l’action ». Et quand Papa donne de l’attention : « Viens là mon coquin, que je te fasse un bisou et raconte-moi comment s’est passé ta journée. ». Il est dans le « Être/l’émotion »
La mère vénère s’interpose : « Ah non ! Il ne touche à rien tant qu’il ne s’est pas lavé les mains. » Le père lui demande de laisser leur enfant 5 minutes respirer.
Du coup, chacun est persuadé qu’il agit pour le bien de son mouflet. La discorde explose et le gosse est en plein match de Roland Garros, puisque ses parents s’envoient des balles verbales à la tronche. Le problème c’est que non seulement le petit est tiraillé entre deux personnalités mais il va aller automatiquement vers le plus cool des deux ! En découvrant la réaction de son fils, la maman
« Faire mais qui est un peu être » se sent seule et trahie dans sa quête « du faire ». Du coup, elle va en vouloir à son mari. Vous suivez ? Parce que moi, qui suis qui Madame « être » avec des « Viens là mon bébé, tu m’as tellement manquée quand tu étais à l’école. », le mari explose tout le temps : « Ras le bol que tu sois contre moi, dis-lui juste de se laver les mains et c’est tout !».
Surtout que sur le long terme c’est terrible et pas du tout bénéfique pour l’enfant. Donc notre coach, nous disait qu’il fallait que l’on travaille tous les deux pour être un peu plus « faire » et un peu moins « être » et vice versa. Ce qui va nous pousser à être plus unis et faire front. Le but est d’arriver au 50 /50. Si on galère, on est invité à s’inspirer de notre conjoint, en se demandant ce que l’autre aurait ferait à notre place !
On a raccroché avec elle et on a directement mis en place cette stratégie. Ce n’est franchement pas évident mais alors j’ai vu tout de suite une différence rien qu’au niveau de l’autorité. Je ne dis pas que mes petits ont peur de moi et que je me suis transformée en mère fouettard mais ça va 100 fois mieux. J’ai su qu’avec Mister Strict ça allait de mieux en mieux de son côté, quand l’une de nos filles spontanément une après-midi lui a raconté un truc qu’elle avait vécu.
En gros, on est tous globalement de bons parents (j’ai bien écrit globalement ! Attend, c’est vrai, y a des catas !), il faut avoir les bons outils pour s’ajuster ensemble et cela sera ça qui fera notre force.
J’espère que mon histoire aura éclairé votre lanterne qui brille déjà de mille feux. Si vous souhaitez le nom de ma coach de parents et de couple, n’hésitez pas à m’envoyer un message. Je vous le donne sans problème. Je vous remets mes dates de tournées. Dites-moi quel jour vous serez intéressé comme ça en termes de chaises et de buffet, je prévoie large. Hâte de vous voir. De gros bisous.
Strasbourg : Le 19/07 à 20:30 au BHU – Beth Habad Universitaire et le 20/07 : pour un petit dej’ à 9:30 au Café de la paix.
Lyon : Le 20/07 au soir à Villerbanne, à Malherbes à 20:3 et le 21/07 : Lyon syna de Tilstitt à 20:30.
Marseille : Le 25/07, Au Times Square à 20:30.
Paris: Le 26/07 au soir dans le 9e, synagogue de Saint-Lazar à 20:30. 27/07 : Dans le 19e, Restau Shnitzzo. Le 28/07, dans le 5e, au centre Fleg à 20:30.