Cette semaine je vous livre ma critique sur la série Shitsel sans spolier car c’est pas cool pour tous ceux qui ne l’ont pas encore vus. J’en profite pour vous parler de pleins d’autres trucs. Bisous.
Que dire de cette série à part qu’elle est AMAZING ! Rien qu’à l’évocation de ce nom de famille mes yeux pétillent ! J’étais pleinement joyeuse de découvrir une série avec pour thème le monde des religieux de manière respectueuse. Pour une fois que l’on n’a pas utilisé des personnages pour les exposer telles des bêtes de foire, des pervers, ou carrément des tarés !
Flashback de la série Unorthodox quand quand t’avais le cousin qui s’était totalement désappé pour se faire un bain rituel un matin à Amsterdam. De voir ça à l’écran ça m’avait sapé le moral tant c’était du grand n’importe quoi ! Même si parait-il la série est tiré d’une l’histoire vraie !
-Et alors ? T’es pas obligé de montrer ça frérot !
Je me souviens aussi du très étrange « L’homme est une femme comme les autres » ou plutôt de l’affiche du film qui avait fait scandale à l’époque, de part un Antoine de Caunes de dos bien mis en évidence. Le mot d’ordre était donné « Choquons mes amis, choquons ! Et Albert n’oubliez pas de nous caricaturer tous ces barbus aux papyottes !».
Avec Shtisel, on nous propose enfin une tout autre philosophie. Pour une audience peu familière au monde des religieux cela peut être une vraie découverte !
SAPRISTI CONSTANCE, LES RELIGIEUX SONT DES ÊTRES AVEC LES MÊMES PROPBLÈMES QUE NOUS ! ILS ONT L’AIR PRESQUE NORMAUX. C’EST BIZARRE !
Les dialogues sont soignés. L’humour, les réflexions qui fusent, ainsi que les rebondissements anime le show de manière constamment inventive ! les acteurs sont brillants. On entend de l’hébreu ponctuait de mots en Yiddish (J’adore même si j’y comprends rien !).
PAR CONTRE QU’EST-CE QU’ILS CLOQUENT !
Pour être honnête, la première saison je l’avais trouvée sympa mais sans plus. Par contre les saisons 2 et 3 sont vraiment extra ! La dernière m’a particulièrement émue. (Vue sur Netflix USA, sous-titrée en français.)
Tout au long des épisodes, on nous sert des événements entrecoupés de tragédies qui raconte avec brio l’histoire de chacun des personnages.
Tous sont globalement attachants. Pour ma part, mes favoris sont Akivé et Shulem pour deux raisons bien distinctes. Pour le premier, sous ses Péyoss et son chapeau noir, tu vois direct que le gars c’est une graine de beau gosse ! Quand je l’avais reconnue dans When the heros fly (autre série israélienne), je faisais la même tête que le loup dans Tex avery avec la langue et les yeux qui sortent de leurs orbites !
Pour le deuxième, Shulem, c’est le copier-coller de mon père ! Pas seulement pour son allure générale mais surtout pour sa personnalité ! Avec mes sœurs, nous nous écrivions à chaque visionnage pour se dire : -C’est pas possible, c’est papa !
Shulem Shtisel est à la fois terriblement humain en prodiguant de super conseils, tout en ayant des réactions propres à lui. Je n’en dirai pas plus, sinon je vais être (encore) déshéritée ou (encore) bannie de ma famille.
Pour être honnête, j’ai de plus en plus de mal à écrire mes chroniques car on a plus le droit de dire quoi ce soit ! Le moindre mot, la moindre phrase, virgule, point d’exclamation suscite une vive réaction ! Tu auras forcément toujours quelqu’un qui va l’avaler de travers et s’empresser de te le faire savoir. Quand cela se produit, je mets trois jours à m’en remettre. Cela me flingue la moitié de ma semaine. Ensuite je suis en boucle « Tu rends compte, j’ai écrit juste que je suis partie à Miami. Elle a cru que je parlais de sa Mamie ! Je ne la connais même pas sa grand-mère ! C’est pas ma faute si toutes les grands- mère ashkénazes ressemblent à Greta d’une nounou d’enfer !»
Résultat avant de partager un article, je répète sans arrêt à moitié flippée à mon entourage :
-Et formulé comme ça, c’est ok ? Je vexe personne ?
-Ouais mais c’était plus marrant comment tu l’avais écrit avant !
-Je ne veux écorcher personne. C’est pas le but ma mie ! Ben non voyons, je ne viens pas de te traiter de mamie, mais de MA-MIE. La contraction de mon amie !
Enfin bref, ceci est un autre débat propre à notre génération où tout le monde est choqué de tout.
Pendant le visionnage de la série (surtout la saison 3), je me suis rendue compte à quel point la notion « du poids du regard de l’autre ! » était toujours bien omniprésente. Surtout en référence avec un certain personnage qui tremble de savoir de « ce que vont penser les voisins ». On nous montre que dans leur microcosme, c’est tout un système, une façon de vivre qui est faite de cette manière. Ce que vont dire les voisins va déterminer l’avenir des membres de la famille, à savoir dans le choix des écoles et plus tard lors des Chiddoukhim pour être présenté à des bons partis.
PAR CONTRE DANS LA SAISON 3, J’AI ADORÉ LIPÉ !
Pour le plaisir je vous mets les photos de tous les personnages en mode « pas religieux ». C’est choquant de les voir comme ça parce qu’on n’y croit à fond quand on regarde la série ! Je vous ai dit plus haut : on est choqué pour tout maintenant ?!
Dans une interview celle qui joue Gity racontait qu’un jour en se promenant avec ses amis, il y a un religieux qui la reconnut et qui a été vachement choqué de la voir en jeans et petit haut. Limite il lui a fait la morale en lui demandant ce qui lui était arrivé ! Je crois que je viens de trouver la définition de bons acteurs, c’est quand tu y crois tellement que du a du mal à détacher la fiction de la réalité de ceux qui l’interprète.
Pour conclure : ne chercher plus une bonne série vous l’avez trouvée.
On se retrouve mercredi pour une vidéo très new yorkaise ! Bisous.
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