Si vous aimez les histoires romantiques, émouvantes, poudrées d’un méli-mélo formidable qui nous font voyager, ce livre est fait pour vous. Une nuit à Carthage d’Annick Perez réussit l’exploit de nous raconter toute une vie, notamment inspirée de celle de sa grand-mère, en seulement 140 pages !
Déformation professionnelle absolue, quand l’histoire me captive moyennement je deviens une véritable sorcière de Salem à tendance pyromane ! J’imagine même un bûcher pour griller certains auteurs ! La fille qui va beaucoup trop loin !
N’empêche, je sais quand un livre est bon lorsque je pose mon balais, mon chapeau et plisse mon nez crochu (celui-là, sans l’aide d’un chirurgien, il est pas indélogeable!), j’arrête de vouloir transformer les phrases, les mots, et les caractères des personnages. Pour une nuit à Carthage, en deux heures chrono, je l’avais englouti. Moi qui connaissais la Tunisie à travers « la vie de ma mère, frérot », de ceux qui portaient des grosses Maguen en or, qui allaient à Deauville, mangeaient le msouki, la mohia, le nikitouche, je me suis prise tous ces clichés en pleine figure. Désormais, pour moi la Tunisie, c’est le jasmin, la citronnade, la douceur, le soleil, le bonheur et la famille ! J’ai même ressenti une pointe de nostalgie de cette époque, alors que je n’étais même pas née ! C’est fort quand même !
Quand j’ai refermé le livre, j’étais bouleversée. J’ai pleuré pendant dix minutes sans pouvoir m’arrêter. Cela ne m’avait pas fait ça depuis le film COCO. Non, non pas celui de Gad, elle mal est (je ne lui ai jamais pardonné sa période Monaco au Coco), mais celui de Pixar avec les morts colorés.
J’avais le cœur en vrac ! De tristesse ? D’espoir ? De l’avoir lu si vite ? Un peu des trois à la fois. Je me suis surprise à repenser à certains passages des jours plus tard, à avoir plusieurs réflexions sur les amours de jeunesse, la vie qui peut être parfois brutale et vache, des choix que l’on fait et qui nous emmènent vers un destin que l’on n’aurait jamais imaginé.
Quand j’en ai parlé à une copine, elle m’a tout de suite demandée de lui prêter ce bijoux, ma seule réponse a été :
–Peux pas ! Je vais le relire dans quelques temps mais tu peux te le prendre sur Amazon.
Et en plus, à certaine page, j’avais laissé des traces de confiture. J’aime bien manger un petit en-cas quand je lis. Et puis, on est d’accord que quand tu prêtes des livres, c’est au revoir là-haut (très bon livre aussi). On ne te les rend pratiquement jamais.
En un mot j’ai a-d-o-r-é. Limite je me suis lancée le challenge de faire aussi bien pour les mémoires de mon papa qui vont voir le jour courant juin. Vais-je réussir ? En tout cas la barre est très haute ! Bravo Madame Perez et merci pour ce voyage !
Je vous mets le résumé : L’histoire commence à Beau site, banlieue de Tunis en 1947. Alice Barenti, 15 ans et demi, belle gosse, tombe folle amoureuse du mystérieux Neldo, agent-recruteur du Mossad en Afrique du Nord. Lui, il est à tomber par terre. Mais il y a aussi le jeune Paul Samama, affairiste en culotte courte ou presque, qui s’est juré de n’épouser qu’Alice. Partagée entre Neldo l’idéaliste et Paul l’ambitieux, Alice traverse sa jeunesse à vélo, au milieu des rires et des cris d’une famille, dans cette Tunisie qu’on dirait ensoleillée à jamais.L’Histoire, avec un grand H, guette tous ces personnages et avec la décolonisation, le paradis de Beausite est bel et bien perdu. L’exil pousse Alice et les siens vers la France aimée mais inconnue. Seulement son dilemme amoureux entre Neldo et Paul, traverse la Méditerranée avec elle et l’accompagnera jusqu’à son dernier souffle.
Ce roman au naturel et à la fluidité poignante est une saga romanesque où les drames éclaboussent à chaque page. Il a le souffle et la spontanéité de certains grands livres, de ceux dont le souvenir demeure longtemps après les avoir refermés.
Sinon vous pouvez lire aussi :
-Les chroniques de Bridgerton. Tome 1 à 8. Une préférence pour le tome 1 et 2 !
-Le tatoueur D’Auschwitz. Incroyable mais faut avoir le cœur solide.
-Au service secret de Marie-Antoinette. Tome 1 à 5. À chaque fois je me retrouve à tomber du canapé, tellement je rigole !
-L’enfer est pavé de bonnes intentions de Lauren Weisberger. Sympa mais je crois que ce genre de littérature n’est plus trop mon truc. Avant, j’adorais ce style mais maintenant, je crois que je suis lassée, pourtant il est pas mal.
-Et les miens ! Je vous conseille de commencer par la saga des Junes, après le Gang de Brooklyn, Ruth et le Temple du temps. S’il vous en un à votre collection, envoyez moi un message sur junesdavis55@gmail.com
Très bonne fin de semaine. Bisous
Junes Davis.
Écrivain-blogueuse-