V.D.M people !

V.D.M people !

Un dimanche comme les autres, je suis en famille en pleine balade sur la Madison avenue. Nous avons eu la bonne idée d’emporter avec nous les trottinettes de mes filles. Même si à chaque fois, je jure de ne plus jamais m’encombrer de l’une d’elles (je parle des trottinettes, pas de mes filles!). Parce que je sais pertinemment qu’elles vont en faire dix minutes, et qu’après je vais les porter toute l’après-midi comme un âne desséché ! Sur le bas de la porte, coiffés de leurs casques, mes filles me supplient, jurent sur tout ce qu’elles ont qu’elles vont en faire. En femme faible, je cède.

Trois blocks plus loin, ces mêmes enfants ne jetteront plus un regard à ces vulgaires trottines…

Anyway, vla que je les porte et me console en me disant qu’au moins je muscle mes bras flasques ! Nous sommes dans l’Upper East Side (xoxo Gossip Girl), et passons devant un restaurant italien avec terrasse. Mon mari avec ses yeux supersoniques de Super Man, repère à des kilomètres (sauf le panier de linge de la salle de bain, qui n’est pourtant vraiment pas loin), une star :
– Regarde Mimine, y a Yvan Attal avec Charlotte avec leurs enfants à cette table !
– Arrête ! Fais voir ! Faut absolument que je comprenne pourquoi Gérard Darel l’a choisi comme égérie, il y a quelques années. Parce franchement, OK, elle a quelque chose (son nom ?), mais de là à jouer les mannequins, faut pas exagérer ! Ça doit être sa classe naturelle, à la française !

Pendant que je la scrute, mon mari sort son portable.

– Viens, on va faire un selfie avec eux.
– Non, mais ça va pas la tête ! Ils sont en famille dans un restau. Cela ne se fait pas de déranger les gens comme ça. Range ton phone. En plus, Yvan (genre c’est mon pote) est occupé sur le sien.
D’ailleurs, il est pas mal du tout, mais vraiment pas mal du tout, franchement, si un jour il me propose d’aller boire un verre, je ne dirai  pas non !

N’écoutant absolument pas ma dernière phrase (valait mieux!) Micka me demande si j’ai mes romans dans mon sac.
– De quoi ?
– Donne-moi un de tes livres, le Tome 1, le Tome 2, on s’en fout. Vite ! On va leur en offrir un, et peut-être qu’après l’avoir lu, ils seront super intéressés d’en faire un film. Un peu comme avec Munich.
– Munich ? Mais quel rapport ? Pour ta gouverne, je ne me balade pas constamment avec des exemplaires sur moi. Je trouve que ça fait un peu mégalo et super opportuniste, assoifée de gloire ! Et même si par le plus grand des hasards, un jour j’en avais un sur moi, je n’aurais jamais le cran (assez de blatatittude !) pour leur en donner un.
– Mais pourquoi ? Imagine après Charlotte elle kiffe trop « La vie déjantée » et décide de nous inviter chez elle  pour ensuite le vendre à Hollywood. Et après, pour être polis, on leur retournera l’invitation, et on deviendra les meilleurs amis du monde tous les quatre. On partira même en vacances ensemble.
Le rêve numéro 1 de mon mari: partir en vacances avec un couple. Pour moi, c’est plutôt : comment détruire une relation amicale ?
Petit 1) Partir en vacances avec un couple d’ami.
Petit 2) Critiquer les enfants de ses mêmes amis devant eux.

Mais d’un coup, par ennui sûrement, de s’être arrêtées pour ne rien faire, nos filles remettent leurs casques, et avant même que Micka et moi disions ouf, les voilà sur leur trottinette, plein les gaz à dévaler la Madison avenue. Comme une décharge électrique, nous, les parents, on se met à courir comme des bœufs après nos petits, en hurlant :
– STOP ! STOP ! ARRÊTEZ-VOUS ! STOP !

En un clin d’oeil : fini les Yvan ! Fini les Charlotte !

Pendant notre course folle, je me mets à sourire, car je sais que D. a beaucoup d’humour car son message est clair : Au lieu de penser à un potentiel futur hollywoodien, pourquoi ne pas vivre son propre film animé des merveilleux moments que la vie nous offre.

Je vous embrasse et vous envoie une pluie de joie !

PS : Dans la même semaine, en descendant les escaliers d’un restau de sushi, j’ai croisé Drew Barrymore. De près, elle est vachement mignonne et en plus elle m’a souri ! Trop sympa !

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