Alors Junes, c’était comment cette tournée ? Raconte ! Partie II

Honte aux malotrus qui laissent tout sans débarrasser!

Alors Junes, c’était comment cette tournée ? Raconte ! Partie II

 

Après avoir traversé une partie de la France pour vous rencontrer, j’avais passé un Chabbat complet (25 heures pleines !) en tête à tête avec ma petite sœur. À nous deux, nous avons du cumuler 30h de sommeil. Malgré l’aspect inédit, j’étais impatiente de retrouver ma famille laissée à NY.

En attendant de savourer ces retrouvailles, le samedi soir, je savourais certains plats de la carte de chez Augusto dans le 17e, avec une partenaire de crime contre la diète, une amie que j’adore. Si c’est une amie, autant l’adorer non !? Rien n’est certain dans ce monde. L’amitié est parfois complexe. Non seulement c’était délicieux, mais en plus, j’ai pu constater que le tout Paris (et toute la dernière collection été-2020 des sacs Chanel), voulait aussi avoir sa part de tiramisu. Mais pas que… il y avait aussi le tout New York, si on considère la tutrice de mon fils comme un pourcentage représentant de la populace New Yorkaise. 

Bref, le lendemain, avec émotion, je serrais tout contre moi mes filles.

Et sentais qu’il était grand temps qu’elles se lavent les cheveux (avec du shampoing). J’aurais le droit à un pauvre « Hé » de la part mon fils qui avait daigné retirer ses écouteurs  pour les remettre juste après. Ce bouclier auditif mit fin à toutes mes tentatives de communication pour les deux prochains jours. Mon mari, les bras chargés de valises m’avait gratifié d’un très romantique :
–J’espère que tu as bien profité ta semaine de célibataire (nul besoin de préciser que je n’étais pas à Eilat, en train de m’essayer à des jeux aquatiques) parce que je te préviens maintenant, c’est toi qui t’en occupe. Moi, j’ai fini mon boulot !

Cette capacité qu’ont les hommes à renier brusquement leurs droits parentaux me fascinera toujours !

Après avoir fait des gros becs, sans trop de prise de bec avec ma belle-famille (on a pas eu le temps), nous avons pris la route pour Genève, en Suisse. Je devais donner une soirée dédicace. Revenir après huit ans d’absence sur cette terre qui m’a accueilli pendant six ans, fut étrange. Rien n’avait changé. Pas même un buisson. Pour nous souhaiter la bienvenue dans cette ville ou le temps s’est arrêté en 1970, Bim quelqu’un nous rentrait dedans de plein fouet. Hop, nous voilà pour une heure à faire un constat. Mon hypocondriaque de fils, (détectait à l’âge de 5 ans), me bassinera six cent fois avec cet accident . Qui lui a donné d’atroces maux de dos/ qu’il a cru mourir (si peu !) / qu’il a vécu le pire moment de sa vie.

Bravoure et courage l’étendard que j’ai prévu de faire graver sur une chevalière.

Histoire de   l’encourager à devenir un preux chevalier qui n’a peur de rien ! J’hésite entre ça et l’armée !. Pour ne pas être une mère indigne « qui passe à côté de quelque chose de grave », je l’ai quand même emmené faire une radio ou grâce au ciel, rien n’a été signalé. Face à l’insistance de mon mini gaillard, le médecin a suggéré un IRM, une écho’ et quelques piqures tranquillisantes ( j’étais pour, pour la dernière option !), mon grand a consenti à « laisser passer quelques jours pour voir si je vais mieux ».
Peu après, je passerais une soirée vraiment cool en retrouvant des amies suissesses. À ne pas confondre avec la Duchesse de Sussex. Si j’attrape cette Mégane je la défonce à coup de crosse. Cette petite américaine arriviste qui a des dollars à la place des sterlings a détourné notre cuty Harry. J’ai pardonné à ce petit orphelin de mère, sa bévue en se montrant en costume du 3e Reich. Je suis une femme faible quand il s’agit de feu Diana.


Après avoir revu l’endroit où nous avions résidé…

Nous sommes partis diner dans l’unique restaurant Cacher de la ville Kétori. Pour le lendemain midi, on a fait aussi un crochet par le centre communautaire (qui fait office de restau du midi) ou la moyenne d’âge se situe toujours entre 80 ans et quelque part proche de la mort. N’empêche, c’est toujours aussi bon. Après avoir pris nos shoots d’amitié et de non-nostalgie (Purée, plus jamais on remet les pieds ici. Plutôt crever ! Comment j’ai fait pour vivre autant d’années dans cette ville ?), nous étions contents de prendre la route pour Megève.

Autant vous dire que trois jours sur les pistes sans Internet ça vous change la personnalité de vos enfants !

On a pu parler, rigoler, échanger, se crier dessus, être une famille quoi ! Et puis, il y a eu ce grand moment de solitude, quand un copain à mon mari de NY qui résidait dans le même hôtel que nous est venu manger une bonne raclette. (Fromages et ustensiles Cacher, rapportés par Bibi Junes). Le deuxième soir, je demandais à la ronde si le copain venait manger. En absence réponse, je m’étais mise à l’aise. Qui dit à l’aise, la mécréante que je suis, se promène chez elle, jambes nues, tête nue (faut bien laisser respirer le cuir chevelu, non !?). Après une journée sur les pistes, je m’affalais sur le canapé telle une moufletas qui datait de la dernière Minouna, lorsque mon adoré de fils décide d’aller prendre l’air. Sauf qu’au moment où il ouvre la porte et le copain arrive, me retrouvant nez à nez avec lui. Par automatisme, rouge de honte, je fis un sprint jusque dans ma chambre pour aller me rouler sous les couettes et jurer de ne plus jamais le recroiser de toute ma vie.

Lorsque l’oxygène commençait à drôlement me manquer, mon mari m’avait rejoint et m’avait demandé de sortir : 

–Jamais ! T’avais qu’à me prévenir que ton pote venait ! 
–Allez sors de là-dessous. Mets-toi tout ce qu’il faut là où il faut, et viens nous rejoindre. J’ai besoin de toi pour que tu nous prépares l’apéro. 
–Va mourir ou va voir la dame à l’accueil. En arrivant, elle a dit que si on avait besoin de quoi que ce soit pour rendre notre séjour agréable, elle allait arranger ça. Alors Laisse-moi mourir de honte en paix.
–Allez ça arrive à tout le monde ce genre de situation. C’est comme notre accident de voiture, il a fallu tout de suite reconduire pour pas rester sur un traumatisme.
–NON !
–Si tu nous rejoins, je te prépare un chocolat chaud, avec la chantilly et tout. 

Poussée par la gourmandise…

Et l’envie de retrouver ma dignité, je sortais de mon sauna de fortune et envoyais mes filles me chercher perruque, jupe et tout le toutim afin d’être de nouveau présentable. Après quelques minutes, je refis une apparition. Le copain, classe, avait fait comme s’il n’avait rien vu. Moi, je fais comme si, il ne m’avait pas vu. Au final, nous avons passé une super soirée tous les quatre. Je considère le chocolat chaud comme une personne à part entière, qui a vachement contribué à la réussite de cette soirée. 
Plus tard, sous les étoiles, je remercierai mon Davis de mari, qui m’a rappelé une chose importante dans la vie : ce n’est pas parce que l’on se retrouve dans des situations où l’on est très mal à l’aise que l’on ne peut pas se relever. Faut juste, ramasser son courage et affronter. Ce qui nous humilie peut nous rendre plus fort ! Je crois que c’est un bon slogan pour devenir un adulte.

Gros bisous à mercredi mes choux.

 

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