1) Se faire ami avec une famille très riche qui aura forcément une très belle et très grande Soucca. De préférence, qui n’habite pas loin de chez vous (en cas d’intempérie, ce serait dommage de ruiner le brushing qu’on a réussi à caler grâce à une organisation militaire entre Shabbat et les fêtes !). Si vos amis sont vraiment cool, ils vous proposeront sûrement de dormir à l’étage. (Note de l’auteur : ce conseil peut vous servir pour le reste de l’année ! C’est vrai, c’est toujours agréable d’avoir des amis aisés ET hospitaliers ! Voire chronique sur l’invitation que j’avais reçu d’une working girl !)
2) Se faire copina avec une excellente cuisinière, mais choisissez-en une qui sait doser l’huile de tournesol ! Déjà que notre ligne est un train de prendre un sérieux coup… je vous épargne mes propres selfies d’avant/après le mois de Tishri, histoire de passer encore les deux prochaines semaines avec une certaine insouciance « nutritionnelle » !
3) Si vous n’avez pas d’amis riches, ni une copine cordon-bleu (faut vraiment revoir votre cercle d’amis pour cette nouvelle année !), pour bien manger sous la Soucca, une autre solution s’offre à vous : quand vous irez à la syna, munie de votre caddie, une fois dans la cabane, faites un rapide tour d’horizon des gens présents. Collez-vous à une table dont les plats ont l’air appétissant. L’air de rien, proposes-leur de goûter le contenu de l’une de vos barquettes, et eux feront sûrement de même. Vous serez le gagnant dans cette affaire ! Yeah ! Give me five my friends !
4) Chaque fois que l’on vous proposera de boire, et qu’un gars passera pour faire un Lé’haïm « au nom de la Mitsva », ni vous, ni VOTRE MARI, ne serez obligés de dire oui et de boire à se retrouver pompette (voire plus que pompette !). Entrainez-vous devant la glace à dire : « Non merci, mais une prochaine fois avec plaisir ! »
Et pour conclure, une sympathique Vdm de mon adolescence : lorsque j’habitais encore chez mes parents, mon papa nous faisait prendre avec le reste de ma famille, tous nos repas sous la Soucca de sa synagogue, et cela malgré les intempéries diverses et variées ! Un soir, il pleuvait limite à torrent, il y avait un vent à faire remuer un cerf, et je ne parle pas d’un cerf-volant ! Ma mère, mon frère et mes sœurs, essayions de faire comprendre à mon père qu’on n’allait pas pouvoir continuer le repas même avec toute la meilleure volonté du monde. Mais rien à faire, il était inenvisageable pour lui de ne pas finir jusqu’au dessert. Soudain, des gouttes s’étaient mises à tomber du ciel et dans nos assiettes ! Devant la preuve évidente qu’il fallait « lâcher l’affaire », je l’entends jusqu’à aujourd’hui nous dire :
– Tant que la pluie n’a pas rempli d’eau le creux de nos assiettes, on reste.
En réponse, comme un signe de D., les feuilles du toit de la Soucca s’étaient mises à s’envoler très loin au-dessus de nos têtes quelque part dans le ciel ! C’est seulement à ce moment-là que papa avait abdiqué, en nous disant :
– Allez, rentrons. Tant pis !
J’avais dit, soulagée :
– Merci Seigneur ! Et prions chers frères et sœurs, que nous n’ayons pas attrapé une pneumonie-bronchite-bronchiolite.
La solution best of the best, sera de passer Succoth en Israël. Si D. veut, on sera tous réunis là-bas.
Je vous embrasse. Enjoy the Holiday les sweetie pies !
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