Les réseaux sociaux peuvent-ils être comparés à la Rome antique ! Avé César !

Il y a quelques semaines, on m’a demandé de prendre la parole sur un sujet brûlant : les mariages mixtes. Depuis, quelques faits se sont déroulés, et je me suis dit qu’il serait sympa de vous les faire partager.
Oui, j’aime bien raconter ma vie, mais cette fois-ci, c’est pour la bonne cause !
Le plus marrant dans toute cette affaire, c’est que j’avais abordé le même thème quelques mois plus tôt, toujours en vidéo, pour la guérison d’une jolie jeune fille.
Mon discours (plutôt soft, soyons clairs !), était passé crème à ce moment-là. Aucun incident n’avait été à signaler à la douane des accidents ! Cependant, pour la deuxième édition, j’ai vécu un drame ! Pfff… comment j’exagère ! Disons que le terme approprié serait plus « bévue virtuelle», car les choses ne se sont pas passées comme la première fois. Pourtant, mon contenu était identique à la virgule près !
Au début, tout avait bien commencé, il y avait eu des pouces bleus levés en l’air, des cœurs, des petits smileys rouges pas contents, des commentaires en total accord et en désaccord, ainsi que des messages privés etc.
Mais pour la première fois de ma vie, j’ai eu droit à de vraies insultes, et une voix métallique qui résonnait dans mon cerveau en me disant : « Welcome to the world of violence! »
Après, vous allez me dire :
– Ah oui, mais quand on s’expose, on a ce qu’on mérite, ma poulette !
Euh… oui mais… pas tellement, finalement.
Il est certain que chacun a le droit de donner son avis, sinon, quel intérêt de partager ou de se prendre la tête à faire des vidéos à 4h du matin quand toute la maisonnée fait dodo?
Sauf que… se faire insulter ne reste pas normal, même pour quelqu’un qui s’expose, à petite ou grande échelle. Pire que ça ! Dans nos esprits, cette attitude est devenue tellement banale que cela en est devenu presque monnaie courante (même si on ne gagne pas d’argent, dommage !).
Petits exemples de phrases que j’ai pu lire:
-« Va voir un dermato, t’as une sale peau! »
-« T’es moche! qu’est-ce tu parles? »
-« Pour qui tu te prends? »
-« T’es pas rabbin, tu n’es rien. Tu n’es personne ! Juste tais-toi. »
-« Je souhaite que tu meures, ton mari aussi, et que tu brûles dans les flammes de l’enfer ! »
De manière générale je suis plutôt bien sous ma perruque, et j’essaye de mettre ma sensibilité de côté quand il s’agit du net.
J’avais même pas mal rigolé en les découvrant, et surtout, j’avais supprimé les commentaires indésirables, chose que je ne fais habituellement jamais.
J’avais pris la liberté de laisser uniquement les interventions intéressantes qui apportaient vraiment quelque chose au débat.
Le soir même, j’avais dormi sereine, ne me doutant pas que lendemain au réveil, j’allais recevoir des coups de fil des membres de ma famille qui, eux, contrairement à moi, n’étaient pas restés les doigts loin du clavier, en me voyant me faire insulter sur la place facebookienne!
Et là, les réponses avaient fusé.
Le souci c’est que lorsqu’on touche un seul cheveu des miens, je suis prête à sortir mes griffes -tel un puma- face à celui qui leur répond méchamment, parce que j’ai du mal à le supporter. Bizarrement, m’en prendre plein la poire ne me dérange point (quand cela est justifié et constructif), et cela me fait même avancer !
Mais s’attaquer à ma famille est une chose très différente et pour le moins inacceptable !
Après cette expérience, la question était de savoir si je désirais montrer encore ma tronche pour aborder d’autres sujets à tendance “polémique”. Certaines de mes amies m’ont même fortement conseillé de rester à ma place :
–« Reste dans le domaine de la comédie ! Ne commence pas à parler de sujets que tu maitrises vite fait. Contente-toi d’écrire tes livres et tes chroniques et basta ».
Et s’il y a bien une place que Junes Davis ne supporte pas occuper (oui je parle à la troisième personne comme feu Louis XIV !) c’est celle que l’on veut bien lui donner.
Je n’ai jamais accepté les étiquettes, et c’est pas demain la veille que ça va commencer!
D’ailleurs, mettre des gens dans des cases, il parait que cela rassure. (Rassure qui ? Aucune idée).
Alors oui, parfois, je me rends compte que j’embarrasse les gens qui comptent pour moi, comme cette phrase que l’on répète souvent à mon mari concernant mon Tome 1 de la vie déjantée :
–« T’as lu le livre de ta femme, hein, hein. Tu l’as lu? Bah dis donc tu devrais le lire, mon pote!
(J’imagine même pas ce que le mari de la dame qui a écrit Fifty Shade Of Grey a du se prendre comme remarques! Il a dû l’étrangler à mains nues et faire griller son corps dans un feu de cheminée!).
Pour ma part, je balaye ces phrases d’un revers de la main, car ce ne sont que des mots destinés à mettre mal à l’aise et à diviser un couple. Je préfère largement assembler d’autres mots dans l’unique but de rassembler, voire même de divertir.
Alors il est évident que si l’envie me prenait d’aborder de nouveau des sujets en vidéo, je le ferais sans hésiter.
Le plus important c’est d’être assez fort pour croire en soi sans se laisser ébranler par des gens qui n’ont finalement que très peu d’impact sur notre vie. (Je parle de ceux qui ont dit que j’avais une sale peau, vous autres, je vous aime).
J’ai souvent comparé : Twitter, insta et Fb à une très grande arène romaine. Les mêmes que celles où étaient organisés des combats d’hommes à mains nues, au temps de la Rome antique.
À cette époque, les romains portaient des couronnes de fleurs sur la tête et des draps qui recouvraient leur corps (souvent pas mal!).
Spartiates aux pieds, certains étaient dans les gradins, se contentant de regarder, tandis que d’autres hurlaient en levant et baissant leurs pouces pour faire savoir quand ils étaient ou non satisfaits de ce qui se déroulait sous leurs yeux.

César en tête regardait «son peuple» se déchainer, se réjouissant de cette ambiance violente, et presque animale!
Peu importe si ceux qui se trouvaient dans l’arène se faisaient massacrer, lui était tout heureux de maintenir «son monde» occupé, afin qu’ils ne réfléchissent pas et ne décident pas de se rebeller contre le système que lui-même avait mis en place.
Est-ce que les réseaux sociaux nous empêchent de nous concentrer sur l’essentiel de nos vies :
s’instruire, lire, voir des gens, travailler, écouter de la musique?
Je ne pense pas, car “si tu as envie de glander, tu glandes”, avec ordi ou pas à portée de main !
Si ces outils de communication sont utilisés à bon escient, des choses formidables peuvent être partagées partout dans le monde (comme mes chroniques et dire à tous vos amis d’acheter mes livres sur mon site junesdavis.com, hé, hé ! La fille qui en profite pour faire son auto-promo !), ou faire des rencontres fabuleuses d’où peuvent découler de vraies amitiés.
Du moment que le virtuel devient un moment de don réel, et que l’on ne se contente pas de rester assis dans les gradins sans jamais les quitter des yeux à attendre qu’une autre bagarre éclate alors oui, on peut très bien y consacrer une infime partie de son temps, à condition de le maitriser!
Je vous embrasse, mes chéris.
À très vite pour une chronique spéciale nouvelle année!
Je ferai un recap’ de tout ce dont on a besoin pour le plateau de Rosh ha-Shana avec chaque signification, parce que je sais pas pour vous, mais moi j’oublie tout d’année en année.

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