Quand tu as des embrouilles familiales…


Ah ! les fêtes en famille, il n’y a que ça de vrai, à ce qu’on dit ! Surtout quand la plupart d’entre nous viennent de passer les fêtes de Pessah avec leurs pairs dans leur repaire ! Maintenant que c’est derrière nous, je vous propose de faire le point sur certains « types » de gens, qui doivent avoir le même ADN que l’on retrouve dans à peu près toutes les familles, spécialement quand il y a des histoires… Entre les tensions et ceux qui ont deux de tension, attention, ça risque de swinguer !
Toute la famille est autour de la table, certains sont un peu nerveux, d’autres fatigués, épuisés, éreintés, soit par les enfants, où le voyage qu’ils viennent de se taper, et n’ont qu’une envie c’est de taper sur quelqu’un. Mais comme ils sont (devenus) des personnes relativement bien élevées, ils se contentent d’élever la voix après une nano réflexion d’un membre de la famille. Et bien souvent, les masques tombent !
De ce fait, nous avons en tête de liste :
La chauffeuse (dite la shouffeuse pour les bilingues) :
– Oh là là ! Comment elle t’a répondu ! Si c’était moi, j’aurais pas du tout accepté qu’on me parle comme ça ! T’es obligé de répondre ! En plus, devant ta femme et tes enfants, la honte sur toi, si tu ne dis rien.
La chauffeuse a toujours une complice…
– Je dis rien, mais elle a raison, ta sœur.
La curieuse (dite la hashloufette, toujours pour les mêmes bilingues) :
– Pourquoi ça crie ? Il s’est passé quoi ? Qui a dit quoi ? C’est relou, j’étais aux toilettes quand ça a commencé, je rate tout à chaque fois, moi ! Allez, faites pas les barres, et racontez-moi le début. Attends, bouge pas, je vais me faire un thé d’abord. Voilà, je suis là !
La rapporteuse sténo qui note tout dans sa tête :
– Pourquoi vous criez comme ça, depuis tout à l’heure ? J’essaye d’endormir les petits, pour qu’on passe à table tranquille, mais c’est impossible avec tout le bruit que vous faites.
– Y a Michel qui a dit à Sylvain qu’au mariage de ta cousine, il avait….
– Merci, Josiane, pas la peine de tout répéter.
– Et après, ta sœur a dit qu’elle n’avait jamais dit ça, du coup, tu as ta mère qui est venue pour prendre la défense de…
Etc.
La poule mouillée « faux-jetonne » (à tendance pochtronne) qui n’assume rien :
– Je peux savoir pourquoi t’as dit à ma mère que j’avais fait le radin pour le mariage de Martine ? T’es dans mes comptes pour savoir, peut-être ?
– Attends, je n’ai jamais dit ça !
– Ah bon ? Tu n’as pas dit ça ? J’ai tout entendu. J’ai même un enregistrement mais comme c’est fête, je ne peux pas l’utiliser.
– Attends, mes paroles sont complètement sorties de leur contexte. Tu as du mal comprendre le sens de ma phrase.
– J’ai très bien compris !
– Allez, arrête, quoi ! Tu sais que j’aurais jamais pu dire un truc pareil.
Etc.
Celle qui ressort les histoires du passé, mais qui vire folle :
– Allez Josiane, on te connait ! Ce n’est pas la première fois que tu dis des phrases aussi minables que toi ! Rappelle-toi, à l’enterrement de Georges, le scandale que tu avais fait pour une place de parking, la honte sur nous à cause de toi, comme toujours ! TU NOUS FAIS TOUJOURS HONTE, ET PARTOUT !
Elle se met à hurler, en invoquant des phrases bizarres, et se frappe la tête avec les assiettes de pessah (mais pas d’inquiétude, elle est pas si folle, la guêpe ! C’était de la vaisselle en plastique vachement bien imitée. N’empêche, c’est hyper pratique. Perso, chaque année j’en achète, comme ça je ne me casse plus la tête à laver la vraie. Ils disent qu’elle est réutilisable, mais la vérité, ils n’ont jamais essayé de laver une assiette en plastique après avoir posé une salade cuite sauce rouge, mais je m’égare à mort du sujet, là !).
La moralisatrice :
Après que ça ait bien hurlé pendant plus de deux heures, que tout le monde est en nage (de 0 à 77 ans), que personne ne sait même plus pourquoi tout a commencé, elle sort la phrase bateau, en pensant calmer les esprits brouillés et en embrouilles :
– L’essentiel, c’est qu’on soit tous en bonne santé ! C’est le plus important !
Là, vous avez la belle-sœur (la peste que personne peut blairer. Elle doit être la descendante directe du serpent. L’original, celui qui a dit à Ève de faire croquer son mari dans la pomme ou le contraire !) qui balance comme ça :
– Y a intérêt à être en bonne santé, avec toi dans la famille, parce que je me souviens quand pépé Richard est tombé malade. Pas un pour s’occuper de lui ! Tous des incapables, tout le monde s’en fichait ! C’est moi, la pièce rapportée, qui lui faisait son ménage et ses repas trois fois par semaine (en vrai, elle l’avait fait une fois, et après plus rien, parce que ça l’avait saoulée) pour ensuite le foutre dans un mouroir. Alors c’est bon, ne vient pas nous faire la morale avec ta phrase à deux balles.
– Comment tu oses parler de mon père et répandre ton venin ? Il doit se retourner dans sa tombe, en écoutant tes paroles… etc.
L’administratrice de la famille qui a une mémoire des détails (et d’éléphant) qui sert à rien à part enfoncer les clous et énerver les autres :
– Je me souviens très bien quand tu as dit ça. On était huit à la table, j’avais envoyé Alain me chercher des sorbets à la framboise. Il était 00h54 (l’heure du crime !), et toi, tu portais ta robe verte que tu ressors à chaque mariage de la famille depuis cinq ans.
– N’importe quoi, j’avais la framboise.
– Non, la framboise c’est pour les bar-mitsva. Je sais, j’ai la photo de celle du fils du cousin de ma mère au quatrième degré. Je peux te la ressortir si tu veux.
Etc.
Mais sinon, Junes Davis, ça va toi ? Ça s’est bien passé, tes fêtes ?
Vachement cool ! Si je mets de côté la charge pondérale conséquente d’une personne qui n’a fait que cuisiner, manger ce qu’elle a cuisiné, dormir, débarrasser, faire des siestes, lire, remanger, cuisiner etc.
Pendant les demi-fêtes (j’imagine des fêtes coupées en deux avec un sabre, je sais pas pourquoi !), avec ma belle-mère qui était là pour les fêtes, on a fait un peu de shopping new-yorkais, sous une pluie fine mais traitre (la pluie, pas ma belle-mère !) mais on n’a rien trouvé, tellement il n’y avait rien de chez rien dans les magasins. À moins de s’appeler Donald Trump et de vivre dans une tour qui porte son propre nom, tout est HORS DE PRIX !
On a fait aussi des sorties avec enfants, beaux-parents, et maris… mince, le mari sans « s », je n’en qu’un, mari, mais D. le bénisse, il en vaut dix ! On a voulu manger dans des restaus cacher le pessah, et c’était la guerre, tant les places étaient chères !
À la sortie de la fête, j’avais cuisiné (une fois de plus) des moufletas, et lorsque je les avais trempés dans le miel, j’avais regardé mon fil d’actualité Facebook, et j’étais tombée sur le retour des vacances des uns et des autres. Cela m’a fait penser à la fois où sous 48 de fièvre, j’étais restée plus de quatre heures trente à la douane américaine avec enfants et mari, et si tu dépassais la ligne, tu avais quatre malabars et malabares qui arrivaient en hurlant :
– DON’T CROSS THE LINE ! BEHIND THE LINE, MA’AM ! NE DÉPASSEZ PAS LA LIGNE ! DERRIÈRE LA LIGNE, MADAME !
S’il y en avait un qui bronchait, il était sûr de ne jamais entrer sur le sol américain à vie ! Remarquez, on a bien fait un film, le terminal, sur un type qui était resté bloqué à l’aéroport pendant huit mois !
Bref, je vous embrasse, vous retrouve très vite, et que la paix soit avec vous, et dans vos familles, surtout ! Parce qu’on a beau les critiquer et s’étriper, mais mon D. qu’est-ce qu’on les aime !
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